La Jeunesse socialiste suisse (JSS) a approuvé un plan en dix points pour davantage d'équité fiscale. Ce plan, adopté par l'assemblée annuelle samedi à Berne, doit être soumis au Parti socialiste suisse lors de la prochaine assemblée des délégués.
La politique fiscale de ces 30 dernières années a été inspirée par une gigantesque redistribution du bas vers le haut, écrit la JSS dans son communiqué.
Un an après le rejet aux urnes de la réforme de l'imposition des entreprises RIE III et avant la présentation du nouveau projet, il est temps pour le PS 'd'aller à l'offensive dans le domaine de la fiscalité', estime la JSS.
Concrètement, la section jeunes propose d'imposer plus fortement le capital que les salaires et que les gains du capital soient imposés de la même façon que le revenu du capital. Une harmonisation des impôts des entreprises est nécessaire, car la concurrence fiscale actuelle créée une pression entre les cantons.
Une version camouflée de la RIE III
Aux yeux de la JSS, le projet fiscal 2017 n'est qu'une nouvelle version camouflée de la RIE III, auquel le PS ne doit pas donner son accord. Le couplage à des revendications politiques sociales nécessaires comme les allocations familiales ou le congé paternité ne doit pas mener à de nouveaux cadeaux fiscaux.
Le plan de la JSS comprend encore un allègement fiscal pour les revenus faibles et moyens, la suppression de l'imposition forfaitaire, l'introduction d'un impôt fédéral sur les successions ainsi qu'un impôt sur les transactions financières, la taxe Tobin.
L'assemblée annuelle de la JSS, placée sous le thème de la grève générale de 1918, se poursuit dimanche. Il y a cent ans, 250'000 travailleurs et travailleuses en grève ont marqué l'histoire suisse de manière déterminante, écrit la JSS.
Les neuf revendications alors énoncées ont tracé le chemin de la Suisse tout au long du 20e siècle, poursuit le parti. Il est temps aujourd'hui de proposer neuf nouvelles revendications pour le siècle à venir, estime la JSS.
/ATS