Gerhard Pfister veut un système de santé abordable pour tous

Le président du Centre Gerhard Pfister demande des 'solutions constructives' en politique plutôt ...
Gerhard Pfister veut un système de santé abordable pour tous

Gerhard Pfister plaide pour un système de santé abordable pour tous

Photo: KEYSTONE/GAETAN BALLY

Le président du Centre Gerhard Pfister demande des 'solutions constructives' en politique plutôt qu'une polarisation. Le système de santé doit rester abordable pour tous, a-t-il déclaré en ouverture de l'assemblée des délégués du parti samedi à Wettingen (AG).

Même après le rejet en juin de l'initiative sur le frein aux coûts de la santé lancée par le Centre, le parti veut rester attentif au 'sujet de préoccupation numéro un' de la population en Suisse. L'annonce des nouvelles primes de l'assurance maladie est proche, avec le pronostic d'une augmentation de 6%.

Il n'est pas acceptable que les assurés doivent payer les coûts toujours plus élevés d'un 'système de santé incapable de se réformer'. La classe moyenne et les familles sont particulièrement touchées, a souligné M. Pfister. C'est pourquoi le Centre dit oui au financement uniforme des prestations de santé (EFAS), au programme des votations du 24 novembre.

Migration

Concernant la migration, Gerhard Pfister veut que la Suisse obtienne une clause de sauvegarde migratoire dans ses négociations avec l'UE. Cet outil doit être activé de manière régionale, lorsque l'arrivée de migrants en Suisse dépasse la moyenne européenne, selon le président du Centre.

Face aux délégués de son parti, Gerhard Pfister a revendiqué le droit pour la Suisse de prendre des mesures autonomes en matière d'immigration pour garantir la voie bilatérale de la Conférédation avec l'Union européenne. Il exige l'introduction d'une clause de sauvegarde 'réactive' et 'dynamique', lorsque certains seuils sont franchis.

Cet outil devrait s'appliquer notamment 'lorsque l'immigration en Suisse dépasse nettement la moyenne des Etats de l'UE', estime le conseiller national zougois. Dans un tel cas, le Conseil fédéral ou les gouvernements cantonaux devraient décider si des mesures de régulation migratoire sont nécessaires et lesquelles devraient être prises.

De telles mesures seraient limitées dans le temps, à certaines branches d'activités économiques et à certaines régions. Elles seraient valables aussi longtemps que l'immigration resterait au-dessus du seuil fixé.

Le Centre avait déjà fait cette proposition lors de la mise en oeuvre de l'initiative de l'UDC contre l'immigration, mais il n'avait pas été soutenu par le PLR et le PS, a regretté Gerhard Pfister.

Réorientation réussie

Gerhard Pfister qualifie de succès l'ouverture du parti en 2021 avec le changement de nom de PDC en 'Le Centre'. Aux élections fédérales de 2023, le Centre a conquis davantage de sièges que le PBD/PDC autrefois réunis. Et pour la première fois depuis 1848, le parti est plus fort que le PLR au Conseil national.

Dans cette position, le Centre doit se démarquer de manière crédible de la gauche et de la droite. Il est inquiétant que les voix plus modérées ne soient plus entendues, a déclaré M. Pfister en référence aux élections aux Etats-Unis, en France ainsi qu'en Saxe et en Thuringe.

'Nous voulons une Suisse dans laquelle tous les individus peuvent s'épanouir librement sans pour autant être indifférents vis-à-vis de la société, de l'environnement et des générations futures', a conclu le président du Centre.

/ATS
 

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