Dans les dossiers : la santé séduit toujours autant les jeunes

La filière santé-social du CEFF à St-Imier connaît une hausse du nombre de nouveaux apprentis. Une tendance qui réjouit le secteur, alors que celui-ci souffre d’une pénurie chronique de personnel

Malgré un vif intérêt pour les métiers de la santé, une part importante du personnel finit par abandonner la profession. « Notre système de santé ne prend pas soin de nos soignants », constate Daniel Roulin, directeur du CEFF Santé-social. Malgré un vif intérêt pour les métiers de la santé, une part importante du personnel finit par abandonner la profession. « Notre système de santé ne prend pas soin de nos soignants », constate Daniel Roulin, directeur du CEFF Santé-social.

C’est une bonne nouvelle pour le domaine des soins. Le CEFF Santé-social a connu sa plus grande rentrée en nombre de nouveaux élèves depuis la création de l’école. Le Centre de formation professionnel Berne francophone l’a fait savoir dans un communiqué la semaine passée. « Il y a de nombreuses raisons qui expliquent ce succès », explique Daniel Roulin, invité de La Matinale ce mercredi. « Elles tournent toutes autour du contact avec l’être humain ».

Le CEFF continue de former de nombreux jeunes, année après année, de quoi assurer la relève.  Pourtant, le domaine des soins souffre toujours d’une pénurie de personnel qualifié. « Ce sont des métiers difficiles », admet le directeur de la filière Santé-social. « Les horaires de travail sont parfois rudes, il y a une importante charge de travail et physique, et – de mon point de vue – les salaires ne sont pas à la hauteur ».

Une étude de cohorte appelée SCOHPICA (Swiss COhort of Health Professionals and Informal CAregivers) publiée en 2023 montre que 13% des personnes interrogées pensent qu’elles ne resteront pas dans leur profession dans les mois qui suivent. « Notre système de santé ne prend pas soin de nos soignants », regrette Daniel Roulin. De nombreuses démarches visent à inverser cette tendance. Actuellement, les efforts se concentrent sur la mise en œuvre de l’initiative « Pour des soins infirmiers forts » acceptée en votation populaire en 2021. Ce projet prévoit deux étapes clés : une offensive de formation et l’amélioration des conditions-cadres de travail. « Nos soignants vont continuer de quitter la profession en raison des conditions de travail qui ne sont pas adéquates », estime encore Daniel Roulin. /ddc


Actualisé le