Le secteur de la bière traverse une période difficile entre pandémie de coronavirus, inflation et hausse du prix de l’énergie. Plusieurs petites entreprises ont été contraintes de fermer boutique
La santé financière des brasseries suisses n’est pas au beau fixe. Après une période faste avant-Covid, plusieurs sociétés plus ou moins grandes sont aujourd’hui contraintes de mettre la clé sous la porte.
Dans la région, BLZ-Company à Orvin n’échappe pas à ces difficultés. « La pandémie de coronavirus a amené une inflation dans le secteur brassicole, plus précisément dans les matières premières et les emballages, remarque le directeur de la brasserie artisanale Arthur Balz, invité de La Matinale ce mercredi. La guerre en Ukraine a encore aggravé cet effet-là ». La société orvinoise, comme beaucoup d’autres, est d’ailleurs encore en train de rembourser son prêt Covid.
Au premier trimestre 2024, les ventes de BLZ n’ont pourtant jamais été aussi bonnes en dix ans d’activité. « Cette performance ne nous sauve pas encore pour cette année », se méfie Arthur Balz.
Stratégies recalibrées
Pour limiter les dégâts, les brasseries artisanales sont contraintes de revoir certaines dépenses. Depuis trois ans, BLZ délègue toujours plus le secteur de la distribution à des partenaires. « Cela nous permet d’éviter d’avoir continuellement beaucoup de nos collaborateurs sur la route », note son directeur.
Les stratégies de communication ont également dû être retravaillées. Dans ce domaine, les réseaux sociaux ont prouvé leur efficacité. « Avant la pandémie, on exploitait volontiers les canaux traditionnels comme les journaux et les radios. Aujourd’hui on le fait de moins en moins pour des questions de coût ». /ddc