Dans les dossiers : les lacunes en français des élèves romands au cœur d’une conférence

Le CIP à Tramelan invite ce jeudi Marie Pedroni. L’enseignante valaisanne évoquera le niveau de français préoccupant des enfants à l’école obligatoire

Enseignante à l’école secondaire en Valais, Marie Pedroni s’inquiète du niveau de français des élèves romands qui chute d’année en année. Elle en a fait un livre intitulé « Désolée pour l’ortografe ». Enseignante à l’école secondaire en Valais, Marie Pedroni s’inquiète du niveau de français des élèves romands qui chute d’année en année. Elle en a fait un livre intitulé « Désolée pour l’ortografe ». (Photo : archives)

« Faut-il encore apprendre à écrire ? ». C’est le titre d’une conférence qui se tiendra jeudi soir au CIP à Tramelan. Pour répondre à cette question, le Centre interrégional de perfectionnement recevra Marie Pedroni, l’auteure du livre intitulé « Désolé pour l’ortografe ».

Une récente étude PISA montre que 25% des jeunes n’atteignent pas le niveau de compétence minimal en lecture. De quoi préoccuper l’enseignante valaisanne. « On voit de plus en plus de lacunes en vocabulaire et en grammaire, relève-t-elle dans La matinale ce mercredi. Ce sont des lacunes qui pénalisent les élèves au quotidien, notamment dans la lecture de consignes ».

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Plusieurs sources au problème

Marie Pedroni identifie trois causes à ce manque de connaissances. « Il y a dans le cadre scolaire un certain manque d’exigences et de rigueur dans la façon d’évaluer les élèves ou dans le type d’exercice qui leur est demandé ». Ces difficultés viennent aussi de l’environnement familial. Certains enfants manquent d’un cadre adéquat qui puisse les aider dans leur parcours. « Dans ce cas, il est évident que l’école ne peut pas faire de miracle ».

La place prépondérante des écrans dans le quotidien des élèves pose également problème. « Les jeunes passent environ cinq heures par jour en semaine sur leur téléphone alors que les experts n’en recommandent pas plus de deux. Ces habitudes impactent leur capacité d’attention », ajoute la Valaisanne.

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Revenir aux fondamentaux

L’enseignante à l’école secondaire propose plusieurs pistes pour remédier à cette situation. En primaire, les élèves étudient deux langues étrangères, un cas presque unique en Europe. « Pour les élèves qui ont des lacunes en français, cela revient à ajouter des difficultés supplémentaires. Il faut se recentrer sur les fondamentaux en primaire pour assurer des bases solides pour la suite de l’apprentissage ».

La conférence « Faut-il encore apprendre à écrire ? » se tiendra jeudi à 19h30 au CIP à Tramelan. L’entrée est libre. /ddc


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