Le film français à succès « Un p’tit truc en plus » place le handicap mental sur le devant de la scène. Un pas de plus vers l’inclusion, qu’accueille positivement un foyer de la région
Elles sont les nouvelles stars du grand écran. Les personnes en situation de handicap mental gagnent toujours plus en visibilité. On le voit bien avec le film français « Un p’tit truc en plus », qui a déjà dépassé les 9 millions d’entrées.
Le public est donc séduit, mais qu’en est-il des institutions spécialisées ? Le directeur adjoint de la Fondation La Pimpinière à Tavannes était l’invité de La Matinale ce mercredi. « Ce film est une excellente comédie que les professionnels et surtout les résidents ont eu plaisir à regarder, confie Cédric Mafille. Les bénéficiaires ont pu se reconnaître dans certains traits des acteurs et reconnaître certains de leurs camarades. »
Jouer avec la limite du validisme
Cela étant dit, on ne peut pas rire du handicap, estime le spécialiste. D’ailleurs, le film ne l’a pas fait. « Le public riait des gags et non pas des personnes. »
Cédric Mafille relève toutefois que ce long-métrage joue beaucoup avec les clichés. « Dans une comédie, ça marche bien. Pas dans la réalité. »
Dix ans de droits pour les personnes en situation de handicap
Le succès d’un « P’tit truc en plus » est d’autant plus significatif qu’il intervient la même année que le dixième anniversaire de la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), un texte qui garantit le respect et la dignité de ces personnes, ainsi qu’un cadre de vie identique pour toutes et tous.
L’inclusion sociale de cette population passe notamment par des événements où tout le monde, peu importe sa particularité, se mélange. La Pimpinière organise régulièrement des actions, comme ce 22 juin, avec un tournoi de football durant lequel s’affronteront des résidents de différentes institutions et leur accompagnant. Tout le monde est invité à y assister. /ddc