« Journal d’une guérison », un voyage littéraire à bord d’un voilier

L’écrivain imérien Antoine Rubin dévoile une pièce sonore écrite en résidence, qui « guérit le mal de terre ». Rencontre

Antoine Rubin Parmi ses thèmes de prédilection, Antoine Rubin aime notamment écrire sur la forêt. Un clin d’œil à son domaine de recherche lorsqu’il était étudiant en anthropologie.

Il se définit comme un écrivain multiforme. Antoine Rubin aime faire glisser sa plume pour en sortir des livres, des performances ou des récits. Avec le collectif Veau Biche Ours, il a récemment dévoilé en ligne une pièce sonore, intitulée « Journal d’une guérison ».

Au-delà du papier, l’Imérien établi à Bienne aime décliner l’écriture sous plusieurs formes, comme la lecture performée avec des musiciens et musiciennes. « Il y a une tradition orale qui vient du conte. Lorsqu’on performe sur scène, il se passe quelque chose avec le public, raconte Antoine Rubin, invité de La Matinale ce lundi. De le mettre en musique permet de voyager un peu plus profondément dans le texte ».

La mer pour nourrir la créativité

La série de capsules sonores « Journal d’une guérison » a été produite sur un voilier, appelé Bise Noire, nom donné également à une association qui accueille des artistes en résidence. « En été 2022, pendant deux semaines, nous avons vécu sur un voilier au large de Corfu, se souvient l’écrivain. J’avais un carnet et, avec mon ami musicien Jonathan Humair, nous avons réalisé un format assez court de pièce sonore ».

Antoine Rubin : « Avec la lecture performée, il se passe quelque chose avec le public »

Tradition « DIY »

La musique qui accompagne les textes d’Antoine Rubin est de qualité « lo-fi », pour « low fidelity » - basse fidélité en français. Une imperfection reconnue dans la mesure où l’enregistrement en studio représente un certain budget, explique l’artiste. « Ça vient de cette tradition ‘do it yourself’, donc on fait les choses par nous-mêmes et ça suffit ». /ddc


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