L’entremetteuse des exploitations agricoles débarque sur le net

L’Association des petits paysans a lancé une plateforme en ligne de mise en relation entre agriculteurs et fermes à remettre alors que de nombreuses exploitations sont contraintes de mettre la clé sous la porte

Mirjam Bühler Avec la plateforme www.remisedeferme.ch, Mirjam Bühler, espère offrir une plus grande visibilité aux exploitations agricoles qui cherchent repreneur.

C’est un peu le Tinder des agriculteurs. L’Association des petits paysans vient de créer une plateforme en ligne qui met en relation les exploitations agricoles en quête de nouveaux propriétaires avec des repreneurs.

Chaque année, près de 500 exploitations agricoles suisses mettent définitivement la clé sous la porte. « Cela peut être dû au changement de la société, estime Mirjam Bühler, responsable de cette plateforme, dans La Matinale ce mardi. Les enfants ne reprennent pas forcément le projet de leurs parents, ils choisissent d’autres formations ». La situation est d’autant plus problématique que dans les quinze prochaines années, la moitié des chefs d’exploitation actuels partiront à la retraite.

Pour s’y préparer, l’Association des petits paysans a lancé début avril www.remisedeferme.ch. Il s’agit en réalité de la numérisation d’un service qui existe déjà depuis dix ans, le Point de contact pour remise de ferme extrafamiliale. « C’est un sujet assez délicat, détaille Mirjam Bühler. L’anonymat est très important pour beaucoup de personnes inscrites, c’est pourquoi nous avons longtemps réfléchi à un système qui, d’un côté, permet plus de transparence sur l’offre et la demande et, de l’autre, qui garantit l’anonymat dans le processus de recherche ».

Une offre encore peu connue en Suisse romande

Au cours des dix dernières années dans le Jura bernois et le Seeland, cinq fermes étaient inscrites dans le registre de l’Association des petits paysans pour dix repreneurs et repreneuses. « Cette offre est peut-être moins connue en Suisse romande qu’en Suisse alémanique, note encore Mirjam Bühler. C’est pourquoi il est important d’en parler dans les différentes régions ». /ddc


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