La Ville de Bienne a fait état le 18 janvier de cas d’abus de confiance au service des migrations. Pour l’association biennoise Multimondo, la lenteur du système est à l’origine de ces débordements. Le JdJ raconte dans La Matinale
La lenteur de l’administration biennoise. C’est ce que dénonce le codirecteur de Multimondo Yann Walliser, qui était dans La Matinale mercredi dernier. Le Journal du Jura l’a rencontré pour évoquer les cas d’abus au sein du service des migrations. Selon l’association biennoise, la cause se cache dans la lenteur de l’attribution et du renouvellement des permis de séjour.
Pour rappel, les autorités biennoises révélaient le 18 janvier des cas d’abus de confiance de la part de collaborateurs du service des migrations. Un ancien employé aurait monnayé l’obtention de permis de séjour contre du sexe, tandis qu’un autre aurait promis d’accélérer le traitement d’un dossier en échange d’argent.
Les demandeurs de titres de séjour se trouvent souvent en situation de précarité. Cette précarité est aggravée par le fait que le traitement des dossiers soit très lent, rapporte Donna Gallagher, journaliste au JdJ.
« Certains demandeurs ne peuvent pas travailler simplement parce qu’ils n’ont pas encore reçu leur titre de séjour »
Pour Yann Walliser, il faut accélérer le processus pour qu’il y ait moins de personnes vulnérables. Il propose de rallonger la validité des permis de jours à deux ans, afin que les bénéficiaires aient plus de temps pour souffler entre les renouvellements. /ddc