Une nouvelle figure de la chanson française s’en est allée. Jacques Higelin est mort vendredi à l’âge de 77 ans. Son décès a été annoncé par sa famille.
Père de trois enfants artistes, le chanteur Arthur H, la chanteuse Izia Higelin, et le réalisateur Kên Higelin, il laisse derrière lui une vingtaine d'albums et quelques chansons inoubliables, parmi lesquelles Pars, Champagne ou encore Tombé du ciel.
Le cinéma avant la chanson
À la fois auteur, compositeur, interprète, comédien, écrivain et poète, Jacques Higelin naît le 18 octobre 1940 à Brou-sur-Chantereine, en Seine-et-Marne au sein d'une famille modeste. Il exprime très tôt le souhait de devenir chanteur. Mais c’est au cinéma que Jacques Higelin, ancien élève du cours Simon, entame sa carrière en 1959. Il joue dans Le bonheur est pour demain, d'Henri Fabiani. En 1966, Jacques Higelin enregistre ses premières chansons. Remarqué par la critique, il apparaît comme un des expérimentateurs de la chanson autour de mai 68.
Higelin se tourne résolument vers le rock avec l'album BBH75 puis Irradié, auquel participe Louis Bertignac, futur guitariste de Téléphone. Il devient dans les années qui suivent, un des chanteurs rock les plus populaires de France. No Man’s land, le double album Champagne et Caviar et l'album en public Higelin à Mogador, font de lui l'égal de Bernard Lavilliers ou de Téléphone.
Un dernier album en 2015
Au cours des années 1980, Higelin fait partie des artistes de gauche qui, comme Barbara, Renaud ou Maxime le Forestier s'investissent dans les pétitions diverses ou les concerts humanitaires. Il soutient la candidature présidentielle de François Mitterrand en 1988. Cette même année, Higelin prend du recul et écrit un nouveau disque, Tombé du ciel, qui sort en décembre. C’est un énorme succès. En 2015, il publie son dernier album, Higelin 75. /mwi-sma