Les crèches devraient se partager une enveloppe d'au moins 65 millions de francs pour surmonter la crise du coronavirus. Le Conseil des Etats les a inclus mardi au train de mesures du Conseil fédéral pour l'économie. Le National propose 100 milions de francs.
Cette aide devrait permettre aux crèches et aux structures d'accueil extrafamilial de compenser les contributions que les parents n'ont pas versées durant la période de semi-confinement, a expliqué Peter Hegglin (PDC/ZG) au nom de la commission. Elle fait partie des 57 milliards de francs de crédits urgents demandés par le Conseil fédéral pour limiter les effets de la crise sur l'économie.
Les crèches ont reçu des coups de pouce des communes et des cantons, a estimé Werner Salzmann (UDC/BE). Dans certains cantons, les parents ont payé les frais malgré la fermeture des structures. Le budget de la Confédération est suffisamment affecté par la crise pour ne pas le charger davantage, selon lui.
Un avis partagé par le Conseil fédéral qui n'a pas prévu d'aide pour les structures d'accueil dans ses crédits urgents. Il ne s'agit pas de savoir s'il faut les aider ou non, mais de déterminer qui paie, a relevé le ministre des finances Ueli Maurer. Et c'est aux cantons de le faire. Ils en ont les moyens, a-t-il affirmé. Le Conseil des Etats ne l'a pas suivi et a accepté l'aide de 65 millions de francs par 25 voix contre 15.
Soutien à la culture
Le Conseil des Etats a aussi donné son aval aux 280 millions de francs destinés à soulager le monde de la culture (arts du spectacle, design, cinéma, arts visuels, littérature, musique et musées) par des aides immédiates et des indemnités.
L'UDC aurait souhaité raboter le montant des compensations du manque à gagner pour les entreprises et les acteurs culturels de 45 millions de francs. Tout en reconnaissant leur importance et leurs problèmes, Hansjörg Knecht (UDC/AG) a mis en avant la différence de traitement entre les différents secteurs. La Confédération ne peut pas se substituer à une assurance casco complète, a-t-il argumenté.
A une large majorité, les sénateurs ont maintenu le montant à 145 millions de francs, comme le National la veille. Ils ont aussi refusé de supprimer les 25 millions d'aide d'urgence à la culture.
5,3 milliards aux APG
Les 5,3 milliards pour le financement du régime des allocations pour perte de gain n'ont pas été contestés. Les 130 millions pour l'achat de médicaments difficiles à se procurer et les 10 millions en faveur de la recherche pour un vaccin ont aussi passé la rampe sans problème.
L'enveloppe budgétaire de 3,7 millions de francs allouée à l'organisation de la session extraordinaire a aussi été acceptée tacitement. La session se déroule à Bernexpo afin de respecter les règles d'hygiène et de distanciation exigées par la situation actuelle.
Le débat se poursuit.
/ATS