Des journées portes ouvertes en avril, une inauguration officielle le 5 octobre, une exposition sur Vienne 1900 puis Félix Vallotton: le futur Musée cantonal des Beaux-Arts, à Lausanne, dévoile son contenu. La première exposition rendra hommage aux donateurs.
Le directeur Bernard Fibicher a présenté lundi un ambitieux programme: des expositions temporaires - jusqu'à neuf par année dans divers formats et espaces - mais aussi des salles dédiées à la collection permanente, qui permettront au Musée cantonal des Beaux-Arts (mcb-a) de montrer enfin ses collections.
Huit ans après le concours d'architecture, le nouveau musée en construction près de la gare entre dans sa dernière ligne droite. 'Nous y sommes presque', s'est réjoui devant la presse Olivier Steimer, président du Conseil de Fondation. Les 6 et 7 avril 2019, un week-end portes ouvertes marquera la fin du chantier. Le public visitera un bâtiment vide, qui s'animera de performances artistiques.
Merci aux donateurs
Dès le 5 octobre, place à la première exposition de la nouvelle institution: l'accrochage inaugural, 'Atlas, Cartographie du don', rendra hommage aux donateurs qui ont permis d'enrichir les collections du musée. Il occupera la quasi-totalité des 3200 m2 d'exposition et fera dialoguer oeuvres récentes et anciennes, des Soulages, Penone, Kiefer, Rodin, Klee, Soutter, Balthus ou Vallotton.
Dès février 2020, le musée entrera dans son rythme de croisière, avec trois grandes expositions temporaires par an. La première, 'A fleur de peau. Vienne 1900, de Klimt à Schiele et Kokoschka', s'intéressera à la contribution de la scène viennoise à la naissance de l'art moderne. Avec une approche inédite, a promis M. Fibicher.
Vallotton en 2025
Des salles plus petites, comme les espaces Dossier ou Projet, s'intéresseront aux dessins d'Albert-Edgar Yersin, aux aquarelles de Giovanni Giacometti, aux oeuvres de Christian Boltanski ou de Taus Makhacheva. Et à plus long terme, en 2025, le musée annonce une grande exposition sur Félix Vallotton, à l'occasion du centenaire de la disparition 'd'un des plus grands artistes vaudois'.
Avec son déménagement sur le site de Plateforme 10, près de la gare, le musée affiche de hautes ambitions. Son budget de fonctionnement va progressivement passer de 7,8 millions à une somme qui se situe entre 8 et 9 millions de francs. Son personnel va quasiment doubler en cinq ans, dépassant les 30 postes, a expliqué Bernard Fibicher.
Fréquentation
Les responsables ne donnent pas d'objectif chiffré en terme de fréquentation. 'Nous voulons avoir le maximum de visiteurs', observe Olivier Steimer, 'mais ce n'est pas notre seul but. Nous voulons aussi proposer des expositions moins accessibles'.
Le musée doit servir 'd'outil privilégié pour favoriser l'accès à la culture', ajoute la conseillère d'Etat Cesla Amarelle, en charge de l'école et la culture. Les trois cinquièmes des espaces d'exposition - dont l'exposition permanente où seront exposées environ 300 oeuvres du 18e siècle à nos jours - seront accessibles gratuitement. Des visites pour les classes sont prévues.
Bientôt trois musées
Enfin, dès 2021, les musées du design (mudac) et de la photographie (Elysée) déménageront sur le site. Ces deux institutions s'installeront dans un nouveau bâtiment encore en construction, et dont l'ouverture au public est prévue à l'automne 2021, a annoncé le conseiller d'Etat Pascal Broulis. Ensemble, les trois musées formeront un quartier des Arts d'une surface de 25'000 m2.
/ATS