Avec Téléphone, ils formaient dans les années 80 le plus grand groupe de rock à la française. Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka ont repris la route avec Les Insus. Ils ont joué leurs plus grands tubes vendredi devant la foule au Paléo.
Avec 'Crache ton venin' puis Hygiaphone' où Jean-Louis Aubert chante 'si t'as envie d'quelqu'un, décroche ton téléphone', le ton est donné. Le concert sera furieusement rock, et les Insus joueront du Téléphone, rien que du Téléphone.
'Argent trop cher', 'Cendrillon' où Bertignac, crinière blanche, termine son solo de guitare avec les dents, 'La bombe humaine', 'Le jour s'est levé', 'New York avec toi': le trio a enchaîné ses tubes durant plus de deux heures sur une plaine de l'Asse noire de monde.
Séparés 30 ans
Sur scène, les ex-Téléphone - sans la bassiste Corine Marienneau qui n'a pas été conviée à la tournée - affichent une étroite complicité. Ces désormais sexagénaires multiplient les gags d'adolescents. 'On s'aime bien parce qu'on a été séparés 30 ans', lance Bertignac.
Le public réunit jeunes et moins jeunes. Une bonne partie d'entre eux n'étaient pas nés lorsque Téléphone s'est séparé, en 1986, après dix ans de carrière.
C'est dire si leur retour sur scène, après 30 ans, était très attendu. Fin avril, ils ont entamé une tournée d'une soixantaine de concerts en France, dont plusieurs dates sont complètes. Le premier arrêt en Suisse était au Paléo, avant un retour en octobre à l'Arena de Genève.
Les fans reprennent en coeur 'Je rêvais d'un autre monde', où un ballon gonflable représentant la terre rebondit sur la foule. Lors des rappels, 'Ca (c'est vraiment toi')', Jean-Louis Aubert et Louis Bertignac s'entremêlent les guitares. Le début de la soirée a été arrosé, mais le concert est passé entre les gouttes. On aperçoit la lune.
/ATS