Les Alpes valaisannes se sont illuminées mercredi soir en treize endroits, l'espace de quelques minutes. Le spectacle éphémère et unique a été pensé comme une oeuvre d'art. Un projet un peu fou pour célébrer le bicentenaire de l'entrée du Valais dans la Confédération.
A 20h15, treize sommets se sont illuminés simultanément de Saas Fee à Val d'Illiez, mis en lumière par des sortes de fusées éclairantes déclenchées par des guides de montagne. Impossible de dire combien de personnes ont admiré la performance, mais elle a potentiellement pu être vue par au moins 100'000 personnes selon le co-président de comité d'organisation, Pierre Mathey.
'Tout a fonctionné comme prévu, la météo était au rendez-vous malgré quelques voiles nuageux autour de certains sommets', indique M. Mathey. 'Ce fut un grand moment d'émotion, de rêve qui laissera de beaux souvenirs à celles et ceux qui ont pu l'admirer'.
Oeuvre protégée
Pour éphémère qu'il ait été, l'événement a demandé une longue préparation. L'initiateur du projet Jacques Morard et une septantaine de guides valaisans ont travaillé 18 mois sur le projet, qui a connu des hauts et des bas.
Initialement, les organisateurs souhaitaient récolter 850'000 francs. Au final, ils ont pu réunir 350'000 francs. Le projet a été redimensionné. Les organisateurs ont renoncé à la production d'un film, d'un livre, d'images spatiales.
L'essence même du projet n'a pas été modifiée: l'illumination de 13 sommets, un par étoile du drapeau cantonal. Les organisateurs considèrent la performance comme une véritable oeuvre d'art éphémère. Ils l'ont d'ailleurs protégée par un droit d'auteur, gage d'une reconnaissance universelle.
Spectacle propre
L'illumination n'a connu aucun problème. Sur chaque site, six guides ont été amenés à pied d'oeuvre par hélicoptère. Instruits par des experts artificiers, ils ont assuré la mise en place des engins pyrotechniques et leur mise à feu.
Les guides sont redescendus par leurs propres moyens, non sans avoir fait le ménage. Ils ont laissé la montagne propre. Quelques bâtons de bois non traités laissés sur place sont les seuls vestiges qui rappelleront cet événement.
/ATS