Présidentielle: le sortant Anastasiades a les faveurs de la cote

Quelque 550'000 Chypriotes étaient appelés aux urnes dimanche pour élire leur président. Nicos ...
Présidentielle: le sortant Anastasiades a les faveurs de la cote

Présidentielle: le sortant Anastasiades a les faveurs de la cote

Photo: KEYSTONE/EPA/KATIA CHRISTODOULOU

Quelque 550'000 Chypriotes étaient appelés aux urnes dimanche pour élire leur président. Nicos Anastasiades part favori pour obtenir un second mandat à la tête de ce petit pays de l'UE, divisé depuis plus de 40 ans. Les sondages le créditent de 30% des suffrages.

Le dirigeant conservateur de 71 ans, qui promet de relancer les pourparlers de réunification, devrait sauf surprise rester à la tête du pays, dont l'économie a rebondi après avoir frôlé la faillite en 2013.

Du fait de la partition de l'île méditerranéenne, la République de Chypre - membre de la zone euro - n'exerce son autorité que sur les deux tiers du territoire, dans le sud, où vivent les Chypriotes-grecs. Dans le tiers nord résident les Chypriotes-turcs qui sont administrés par la République turque de Chypre du Nord (RTCN), autoproclamée et reconnue uniquement par Ankara.

Les électeurs sont appelés à voter jusqu'à 18h00 locales (17h00 en Suisse) dans l'un des 1122 bureaux de vote. Les expatriés pourront voter dans une quarantaine de bureaux répartis à travers 15 pays, essentiellement en Grèce et au Royaume-Uni. Quelque 657 Chypriotes-turcs résidant dans le sud sont aussi inscrits sur les listes électorales. Les résultats sont attendus dans la soirée.

Désintérêt du public

Homme à poigne réputé pragmatique, M. Anastasiades ne devrait l'emporter qu'à l'issue du second tour, dimanche 4 février prochain, à moins de recueillir plus de 50% des suffrages au premier tour.

Le seul enjeu de dimanche devrait être l'identité de son adversaire: Stavros Malas, soutenu par le parti communiste, ou Nicolas Papadopoulos (centre), fils d'un ancien président, qui défend des positions plus fermes sur les pourparlers de paix.

Signe du désintérêt de la population pour cette campagne, l'unique débat télévisé entre les principaux candidats n'a réalisé que 9% de part d'audience. Les pourparlers de réunification, au point mort après l'échec des négociations sous l'égide de l'ONU en 2017, et la reprise économique du pays ont largement dominé les débats.

Candidat d'extrême-droite

Mais après des décennies de division, la lassitude a gagné du terrain et le président élu devra relever un défi de taille pour convaincre les sceptiques, de plus en plus nombreux.

Cette présidentielle voit aussi la présence inédite d'un candidat du parti d'extrême droite Elam, qui a remporté deux sièges au parlement en 2016.

/ATS
 

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