Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué lundi une attaque contre le complexe de l'Académie militaire d'Afghanistan à Kaboul. Un premier bilan du ministère afghan de la défense fait état d'au moins cinq morts parmi les soldats.
L'attaque a commencé à l'aube après la première explosion d'un kamikaze a fait 'cinq morts et dix blessés parmi les soldats', a indiqué le porte-parole du ministère, le général Dawlat Waziri. Selon lui, 'l'attaque est terminée', mais aucune confirmation indépendante ne pouvait être immédiatement obtenue.
'Deux kamikazes se sont fait exploser, deux ont été tués par nos forces et un a été arrêté vivant', a détaillé le général. 'Les forces afghanes ont saisi un lance-roquette, deux fusils d'assaut Kalachnikov et un gilet explosif', a-t-il ajouté.
L'EI a revendiqué 'l'attaque suicide' via un message de son organe de propagande Amaq, diffusé sur le réseau Telegram.
Les forces spéciales ont été dépêchées sur place et le quartier de l'Académie, une enceinte de plus de 40 hectares située dans l'ouest de Kaboul, a été totalement ceinturé par les forces de l'ordre qui ont déployé de nombreux véhicules militaires et de police.
Le 'Saint-Cyr' d'Afghanistan
L'attaque a débuté autour de 05h00 locales (01h30 en Suisse) par des tirs de roquettes et l'explosion d'un kamikaze, suivis de tirs d'armes automatiques et de grenades contre le bataillon installé à l'entrée de la vaste enceinte. 'Les assaillants ont voulu entrer dans le bataillon', a indiqué le général Waziri.
Selon un officier joint à l'intérieur des locaux, il s'agit 'du 2e bataillon d'infanterie de la Division 111 de Kaboul', situé en lisière de l'enceinte et chargé de sa protection.
L'Académie Marshall Fahim, vaste complexe situé dans l'ouest de Kaboul, dans le district de Qargah, forme l'armée afghane depuis les cadets jusqu'aux officiers d'état-major. Elle est considérée comme le 'Saint-Cyr' d'Afghanistan, aussi surnommée le 'Sandhurst des Sables', références respectives aux écoles militaires d'élite de France et du Royaume-Uni.
En temps normal, selon un enseignant, 'au moins 4000 personnes s'y trouvent, entre les cadets, les officiers et 300 à 500 formateurs' afghans et étrangers.
/ATS