Un homme interpellé après avoir gravement blessé une policière municipale vendredi près de Nantes est mort.
L'homme interpellé pour avoir gravement blessé une policière municipale vendredi près de Nantes, est mort, a-t-on appris de sources proches du dossier. Il avait été interpellé après un échange de coups de feu durant lequel deux gendarmes ont été blessés.
L'assaillant était fiché pour radicalisation, a indiqué sur place le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin. « Français né en France, d'une quarantaine d'années, connu des services de police, il sortait de prison et en 2016 avait été signalé pour une pratique rigoriste de l'islam pour radicalisation et ainsi inscrit au fichier » des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, a précisé le ministre.
Blessé lors de l'arrestation, selon une source proche du dossier, l'homme avait été interpellé après un échange de coups de feu durant lequel deux gendarmes ont été blessés, notamment à la main et au bras. Il avait « un profil hybride, radicalisé et malade psychiatrique très lourd », a indiqué une source proche du dossier.
« Les gendarmes ont neutralisé l'individu suspecté de l'agression au couteau de la policière municipale de la Chapelle-sur-Erdre », avait twitté un peu plus tôt le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui était attendu sur place.
La policière, dont les jours ne sont plus en danger, a été blessée dans les locaux de la police municipale de La Chapelle-sur-Erdre. Quatre-vingts gendarmes, dont l'antenne du GIGN de Nantes, ont été déployés pour retrouver l'auteur des faits qui s'est enfui avec l'arme de la policière. Deux hélicoptères ont survolé la zone et trois équipes cynophiles et un escadron de gendarmes mobiles participé aux recherches.
Ecoles sécurisées
Les écoles aux alentours ont été sécurisées, selon la gendarmerie. « Les enfants sont confinés dans les écoles et collèges de la ville », a confirmé un responsable municipal à l'AFP. « On a tiré les rideaux et on a fait allonger les enfants au sol, ils sont comme ça depuis deux heures », a témoigné une enseignante.
Plusieurs membres des forces de l'ordre ont trouvé la mort depuis 2012 en France dans des attaques, le plus souvent commises au nom du djihad.
Cette attaque intervient quelques semaines après deux drames qui ont endeuillé la police française, alors que la sécurité s'impose comme l'un des principaux thèmes de campagne des élections régionales, dans un mois, et de l'élection présidentielle, dans un an.
Une agente administrative a été assassinée en avril au commissariat de Rambouillet, en région parisienne, par un Tunisien qui se serait radicalisé. Quelques jours plus tard, un policier, Eric Masson, a été tué sur un point de deal à Avignon.
Ces deux drames ont conduit les syndicats de policiers à appeler à un rassemblement, qui a mobilisé plusieurs milliers de personnes, le 19 mai devant l'Assemblée nationale à Paris pour dénoncer la violence croissante à laquelle sont confrontés les policiers et l'inadéquation de la réponse judiciaire. Gérald Darmanin et des responsables de l'ensemble du spectre politique en France, à l'exception d'une partie de l'extrême gauche, s'y étaient rendus. /ATS