A Bethléem, le statut de Jérusalem évoqué dans l'homélie de Noël

La messe de minuit dans l'antique Bethléem, là où est né Jésus selon le Nouveau Testament, ...
A Bethléem, le statut de Jérusalem évoqué dans l'homélie de Noël

A Bethléem, le statut de Jérusalem évoqué dans l'homélie de Noël

Photo: KEYSTONE/EPA/ABED AL HASHLAMOUN

La messe de minuit dans l'antique Bethléem, là où est né Jésus selon le Nouveau Testament, n'a pas échappé aux tensions du moment. Pierbattista Pizzaballa, qui célébrait l'homélie, y a évoqué le statut particulier de Jérusalem.

Le haut dignitaire catholique romain du Proche-Orient a fustigé les guerres menées par 'les Hérode d'aujourd'hui pour devenir plus grands, occuper plus d'espace', en faisant référence à l'ancien roi de Judée. Il a aussi exhorté au courage les chrétiens, 'préoccupés et peut-être épouvantés de la diminution de (leur) nombre' dans une région en plein tumulte.

Mais dans l'antique Bethléem, aujourd'hui en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, il n'a pu s'empêcher de se démarquer de son discours prévu pour évoquer la décision unilatérale prise le 6 décembre par Donald Trump de reconnaître Jérusalem capitale d'Israël.

Les églises traditionnelles ont déjà exprimé leur réprobation. Mais Mgr Pizzaballa a insisté: 'Jérusalem est une cité de paix, il ne peut y avoir de paix si l'un est exclu', a-t-il dit en s'appuyant sur le principe déjà affimé que Jérusalem doit être une ville pour deux peuples et trois religions.

'Jérusalem est notre mère' et si la mère perd un de ses enfants, elle 'ne peut trouver la paix, alors prions pour Jérusalem', a-t-il dit dans son homélie prononcée en présence du président palestinien Mahmoud Abbas.

Ambiance morose

La décision de M. Trump a provoqué des manifestations quasi-quotidiennes dans les Territoires, et terni la fête de Noël pour les chrétiens palestiniens.

Sur la place de la Mangeoire, l'ambiance était morose, malgré les chants de Noël diffusés par hauts-parleurs.

Quelques centaines de Palestiniens et de touristes étrangers ont bravé un vent froid près de l'église de la Nativité érigée sur le site où, selon la tradition, Marie donna naissance à Jésus, pour regarder un défilé de scouts. Dans la soirée, les premières pluies denses depuis pas mal de temps ont encore assombri les esprits.

'C'est triste', 'les gens sortent peu', a dit à l'AFP Nahil Banoura, un Palestinien de confession chrétienne originaire de Beit Sahour.

Pour les Palestiniens, chrétiens comme musulmans, la reconnaissance par Washington de Jérusalem en tant que capitale d'Israël ne préjuge pas seulement du résultat de négociations, dont le statut de cette ville devrait faire l'objet. Elle nie l'identité arabe de Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, et mine leur aspiration à y établir un jour la capitale de leur futur Etat.

/ATS
 

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