Affaire Benalla: l'opposition dénonce le « bras d'honneur » de Macron

L'opposition a dénoncé mercredi le 'bras d'honneur' d'Emmanuel Macron. Devant ses troupes, ...
Affaire Benalla: l'opposition dénonce le « bras d'honneur » de Macron

Affaire Benalla: l'opposition dénonce le

Photo: KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON

L'opposition a dénoncé mercredi le 'bras d'honneur' d'Emmanuel Macron. Devant ses troupes, le président français a invité ceux qui contestent les sanctions prises dans l'affaire Benalla à 'venir le chercher' au lieu de s'exprimer devant les Français.

Le chef de l'Etat est sorti mardi de son silence, près d'une semaine après la diffusion de la vidéo montrant Alexandre Benalla, un chargé de mission à l'Elysée, malmener deux jeunes gens en marge des violentes manifestations du 1er-Mai.

'S'ils cherchent un responsable, il est devant vous. Le seul responsable, c'est moi et moi seul. Qu'ils viennent me chercher. Je réponds au peuple français', a-t-il dit devant les parlementaires de La République en marche.

'C'est une sorte de bras d'honneur qu'il a fait hier soir, un bras d'honneur vis-à-vis de l'opposition quand il dit 'qu'ils viennent me chercher', un bras d'honneur vis-à-vis des journalistes, de la presse, un bras d'honneur vis-à-vis des Français parce que, en réalité, il devait s'exprimer non pas devant sa cour, non pas en entre-soi et ne devait pas en réserver la primeur seulement aux siens', a déclaré sur France 2 le chef de file des sénateurs Les Républicains.

'J'attends (...) qu'il vienne s'expliquer officiellement devant les Français et je trouve qu'il devrait avoir des contradicteurs, qu'il choisisse une émission (...) je crois que cet exercice, il n'y coupera pas. Il ne doit pas fuir sa responsabilité', a-t-il ajouté.

Devant une commission d'enquête

Le député La France insoumise Alexis Corbière adopte la même expression mais demande, lui, que le président vienne devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale. ''Qu'ils viennent me chercher', dit le président devant son cercle de députés fidèles. Il ne viendra donc pas de sa propre volonté s'expliquer? C'est un bras d'honneur au Parlement et au Peuple!' a-t-il déclaré sur Twitter.

Pour Philippe Bas, président Les Républicains de la commission des Lois au Sénat, c'est bien devant les Français qu'Emmanuel Macron aurait dû s'exprimer.

Un président 'qui assume'

Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a vu une contradiction entre la responsabilité assumée par Emmanuel Macron des sanctions prises début mai contre Alexandre Benalla, dont une suspension de deux semaines, et le témoignage de son directeur de cabinet, Patrick Strzoda, qui a dit mardi devant la commission d'enquête avoir pris la décision.

Nicolas Dupont-Aignan, y voit le signe de l''arrogance' du président. Le chef de file de Debout la France a annoncé qu'il claquait la porte de la commission d'enquête parlementaire après qu'Emmanuel Macron a choisi de s'exprimer devant les seuls parlementaires de sa majorité.

Mais pour la majorité, Emmanuel Macron a eu raison de dire qu'il n'était responsable que devant le peuple. 'On a un président de la République qui assume et je trouve ça extrêmement positif, a dit mercredi sur BFM TV Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des Comptes publics.

Contradictions

De son côté, le Commandant militaire de la présidence de la République a fait état mercredi devant les députés de l'existence d'une discussion en avril entre Alexandre Benalla et le directeur de l'ordre public et de la circulation (DOPC) Alain Gibelin, en vue d'organiser sa venue aux opérations du 1er-Mai.

Auditionné par la commission des Lois, le général Éric Bio-Farina a contredit la version d'Alain Gibelin, qui a déclaré lundi soir que le collaborateur d'Emmanuel Macron n'avait reçu aucune autorisation de la préfecture.

/ATS
 

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