L'ONU et Barack Obama, ainsi que plusieurs gouvernements latino-américains, ont appelé au calme et au respect des institutions au Brésil. La première puissance d'Amérique latine a suspendu jeudi sa présidente Dilma Rousseff.
'Les Etats-Unis seront aux côtés du Brésil, même dans ces moments difficiles', a assuré Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche. 'Le président (Barack Obama) continue à avoir confiance dans la solidité des institutions démocratiques du Brésil', a-t-il ajouté. Il a précisé que le président américain n'avait eu aucun échange téléphonique avec Michel Temer.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a pour sa part appelé 'au calme et au dialogue au sein de toutes les composantes de la société'.
'La stabilité du Brésil est très importante pour toute la région, en raison de son influence et de son leadership', a souligné le ministère colombien des Affaires étrangères. Il plaidé pour le maintien des 'institutions démocratiques'.
'Préoccupation'
L'Argentine s'est elle aussi dite 'confiante' dans 'la solidité de la démocratie brésilienne'. L'Equateur, le Chili et l'Espagne ont quant à eux exprimé leur 'préoccupation'.
Dilma Rousseff, qui dénonce un coup d'Etat institutionnel fomenté par l'opposition, est 'la dépositaire légitime du mandat populaire exprimé aux dernières élections démocratiques et jusqu'à présent, aucune charge ne pèse sur elle', souligne Quito.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo a évoqué 'la grande inquiétude' de son pays face à la situation de ce 'partenaire capital pour l'Espagne en termes politiques et économiques'. Il était en visite en Equateur.
Le gouvernement chilien a de son côté noté que les derniers événements politiques survenus au Brésil avaient 'généré une incertitude au niveau international'.
'Rejet catégorique'
Plus virulent, le Venezuela a exprimé son 'rejet catégorique' face à un 'coup d'Etat parlementaire au Brésil' . 'On remplace la souveraineté populaire en mettant en danger la Constitution et la démocratie', a estimé le gouvernement du président socialiste Nicolas Maduro.
L'exécutif cubain a également dénoncé un 'coup d'Etat parlementaire et judiciaire'. Il y voit un nouveau signe de la 'contre-offensive réactionnaire de l'impérialisme'.
/ATS