Au moins 40 personnes ont été tuées et une centaine blessées dans la collision vendredi entre deux trains de passagers dans la province de Semnan en Iran, a indiqué la télévision publique. Téhéran a ordonné une enquête 'accélérée' sur les causes de l'accident.
Des images de télévision montrent quatre wagons ayant déraillé dont deux ont pris feu dans la gare d'Haft-Khan, dans la banlieue de Shahroud, ville située 400 km à l'est de Téhéran.
Selon la presse, un train à l'arrêt aux abords de la gare a été percuté par un autre qui arrivait. 'Les premiers éléments de l'enquête laissent supposer qu'un problème mécanique, peut-être dû au froid, a contraint le train express assurant la liaison entre Tabriz et Mashhad à faire halte avant la gare', a déclaré Mohammad Reza Khabbaz, gouverneur de la province, cité par l'agence de presse Fars.
On ignore combien de passagers se trouvaient à bord des deux convois. Une centaine ont pu être secourus, selon Fars.
Zone difficile d'accès
L'accident s'est produit dans une zone isolée difficile d'accès. Seul un hélicoptère a pu s'y rendre, selon un représentant du Croissant-Rouge.
Pompiers et services de secours, notamment ceux du Croissant-Rouge, ont lutté contre le feu et procédé à l'évacuation des blessés pendant plusieurs heures.
Ligne fermée
La ligne ferroviaire reliant Téhéran à Mashhad, qui passe par l'endroit de la collision, a été fermée le temps de laisser les enquêteurs déterminer avec précision les causes de cette catastrophe, selon Sadegh Sokri, un porte-parole de la compagnie iranienne des chemins de fer.
Le président Hassan Rohani a exigé 'une enquête immédiate' sur les raisons et les responsables éventuels de l'accident. 'Toutes (...) les mesures préventives doivent être prises pour éviter qu'un tel accident ne se reproduise' a-t-il écrit dans une lettre à son premier vice-président, Eshaq Jahangiri.
Les accidents de la route sont dans ce pays de loin les plus meurtriers: durant la dernière année iranienne (mars 2015 - mars 2016) quelque 16'000 personnes ont été tuées sur les routes iraniennes, principalement en raison d'un non-respect du code de la route.
Un progrès cependant par rapport à il y a dix ans où les routes tuaient en moyenne 28'000 personnes chaque année, parallèlement à une hausse importante du nombre de véhicules.
/ATS