Le gouvernement français veut créer 12'000 places d'hébergement au total dans plusieurs régions de France d'ici fin décembre pour désengorger les camps de Calais et de Paris. Mais dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, la fronde anti-gouvernementale fait rage.
Christian Estrosi, le président de droite (Les Républicains) de cette région a déjà dit son opposition à la création de centres de format réduit, qu'il a surnommé des 'micro-jungles de Calais'.
Début septembre, le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve s'est engagé à démanteler totalement la partie restante du camp de Calais, alors que la population s'inquiète du doublement des réfugiés depuis le début de l'été.
Selon une note interne envoyée aux préfets, dont le quotidien Le Figaro a eu copie, le gouvernement compte faire émerger d'ici décembre plus de 12'000 places dans des Centres d'accueil et d'orientation (CAO). Les autorités ont cependant décidé d'écarter dans la répartition des nouvelles places 'les régions Ile-de-France, tendue sur la question de l'hébergement, ainsi que la Corse'.
Compte tenu des centres déjà ouverts, près de 9000 nouvelles places devraient être créées d'ici la fin de l'année, explique-t-on à Paris. La répartition se fera selon un critère démographique pondéré par les efforts fournis par chaque région.
Dès la mi-octobre
La capacité des centres devra être d'au moins 100 personnes et 300 maximum, et les migrants devraient commencer à y entrer à la mi-octobre, selon le ministère de l'intérieur. 'Les élus seront consultés, bien sûr', ont également prévenu les autorités.
Dans une lettre au Premier ministre Manuel Valls, M. Estrosi s'élève contre ce dispositif, affirmant que les élus locaux ne peuvent assumer cette décision 'aux conséquences financières très lourdes'.
Le président du conseil régional, qui se dit 'étonné' que le gouvernement n'ait pas directement saisi les présidents des exécutifs locaux, souhaite une discussion coordonnée sur ce sujet entre l'Etat, l'association des maires de France, l'association des départements de France et l'association des régions de France.
/ATS