Les autorités indiennes ont prolongé lundi une coupure d'Internet dans l'Etat du Pendjab pendant une chasse à l'homme pour arrêter un prédicateur séparatiste sikh, Amritpal Singh. Plusieurs de ses partisans présumés ont saccagé le consulat indien à San Francisco.
Le département d'Etat américain a condamné lundi ces actions de 'vandalisme'. 'Nous sommes engagés à garantir la sûreté et la sécurité de ces locaux et des diplomates qui y travaillent', a ajouté un porte-parole.
Des incidents similaires ont eu lieu à Londres devant la haute commission indienne. Ils ont suscité dimanche la convocation d'un haut représentant diplomatique britannique au ministère indien des affaires étrangères pour obtenir des explications sur l'absence de protection des bâtiments.
La police du Pendjab a annoncé lundi avoir déjà arrêté 114 personnes, mais ignorer toujours où se trouvait le prédicateur. Elle avait été déployée en nombre dimanche au Pendjab, selon des médias locaux, en particulier dans les zones rurales et autour du village de Singh, Jallupur Khera.
Khalistan
La coupure d'Internet, qui devait prendre fin lundi à midi a été prolongée de 24 heures dans cet Etat de 30 millions d'habitants, pour éviter la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux et de potentielles violences de rue.
Les autorités du Pendjab avaient lancé samedi des recherches pour retrouver Amritpal Singh, 30 ans, devenu célèbre ces derniers mois en prêchant un sikhisme radical allant jusqu'à exiger la création d'un Etat séparatiste sikh appelé Khalistan.
La décision des autorités suivait une attaque qui avait fait plusieurs blessés chez les policiers le mois dernier lors de la prise d'assaut en plein jour d'un poste de police par le prédicateur et ses partisans en banlieue d'Amritsar, ville qui abrite le plus sacré des temples sikhs, le temple d'or. L'attaque suivait l'arrestation d'un assistant de M. Singh pour agression et tentative d'enlèvement présumées.
L'Etat du Pendjab, où vivent 58% de sikhs et 39% d'hindous, a connu de violents mouvements séparatistes en faveur du Khalistan dans les années 1980 et au début des années 1990, qui ont fait des milliers de morts.
/ATS