La communauté internationale se réunit mardi et mercredi à Bruxelles pour une nouvelle conférence des donateurs pour les millions de réfugiés et déplacés syriens. Les organisateurs espèrent récolter des promesses de dons dépassant les six milliards d'euros.
'Les promesses de dons seront un indicateur de l'engagement international', ont souligné les responsables de l'Union européenne, qui co-préside cette réunion avec les Nations unies. Il s'agit de la septième conférence annuelle sur l'avenir de la Syrie, mobilisant pays donateurs, ONG humanitaires et agences de l'ONU.
'Les promesses de dons ont totalisé 5,6 milliards d'euros (6,7 milliards de francs) lors de la sixième conférence en 2017, dont 3,7 milliards d'euros accordés par l'UE. Nous espérons faire mieux en 2018', ont expliqué ces diplomates européens. Au terme de l'exercice, 6,14 milliards d'euros de dons ont été obtenus en 2017, a précisé l'UE.
Quelque 85 délégations sont attendues à cette conférence. Mais les regards seront tournés vers les représentants de la Russie et de l'Iran, les deux soutiens politique et militaire du régime syrien.
Priorité à l'éducation
'Nous avons vu la situation se détériorer considérablement depuis le début de l'année. Nous avons eu en Syrie quelque 700'000 personnes déplacées' en quatre mois, a précisé une haute fonctionnaire de l'UE impliquée dans l'organisation de la conférence de Bruxelles.
Quelque 6,1 millions de personnes sont maintenant déplacées à l'intérieur de la Syrie. Parmi eux, 250'000 sont assiégés dans des zones de combats. Plus de cinq millions de Syriens ont fui leur pays et 13 millions de personnes ont besoin d'aide, souligne l'UE.
La directrice générale de l'ONG Save the Children International, Helle Thorning-Schmidt, appelle les donateurs à se concentrer sur l'éducation. Un tiers des jeunes Syriens ne vont pas à l'école et un tiers des écoles syriennes sont inutilisables à cause de la guerre, a déclaré ancienne Première ministre du Danemark.
Selon l'UNICEF, quelque 2,8 millions d'enfants syriens n'ont pas eu accès à l'éducation. Dans certaines régions du pays, le simple fait d'aller à l'école 'est parfois devenu une question de vie ou de mort'.
/ATS