DSK conteste avoir lancé des mots codés à l'origine de proxénétisme

Dominique Strauss-Kahn a contesté jeudi devant la justice française que les termes codés 'matériel' ...
DSK conteste avoir lancé des mots codés à l'origine de proxénétisme

DSK conteste avoir lancé des mots codés à l'origine de proxénétisme

Photo: Keystone

Dominique Strauss-Kahn a contesté jeudi devant la justice française que les termes codés 'matériel' ou 'cadeau' puissent justifier qu'il soit accusé de proxénétisme. Ils avaient été employés par ses amis et lui-même pour désigner des femmes participant à leurs parties fines.

'Veux-tu venir découvrir une magnifique boîte coquine à Madrid avec moi et du matériel ?', demande DSK à son ami Fabrice Paszkowski, dans un des nombreux SMS exhumés du dossier par le tribunal de Lille (nord), sur lesquels l'ex-patron du Fonds monétaire international (FMI) était interrogé au dernier jour d'audience du procès pour proxénétisme aggravé.

Le regard au ciel

M. Strauss-Kahn, 65 ans, qui avait convenu durant l'instruction que ces termes n'étaient pas très heureux, lève parfois les yeux au ciel à la lecture de ces échanges et, le cas échéant, s'explique.

Il s'appuie également sur certains SMS, dans lesquels il parle de 'passer' à un dîner auquel il est invité, pour montrer que, selon lui, il n'est pas l'instigateur de ces soirées visées par le dossier, pour lesquelles il risque jusqu'à 10 ans de prison et 1,5 million d'euros d'amende au total.

Autre discussion prévue

Après avoir beaucoup débattu sur le fait de savoir si les prévenus, principalement l'ex-directeur du FMI et un policier, étaient au courant que les participantes à leurs rencontres 'libertines' étaient des prostituées, le tribunal devait se pencher jeudi sur des faits plus concrets.

L'un des reproches faits à DSK est d'avoir mis à disposition un appartement à Paris pour l'organisation de soirées en présence de prostituées.

Or, l'une des infractions caractérisant le proxénétisme est précisément de 'tenir à la disposition d'une ou plusieurs personnes des locaux ou emplacements non utilisés par le public, en sachant qu'elles s'y livreront à la prostitution'.

Le tribunal prévoit, lui, de tourner ensuite la page DSK pour se consacrer à un volet portant sur des escroqueries. Le procès doit se terminer mercredi prochain.

/ATS


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