Le Nigeria a été touché par cinq attentats-suicides en quelques heures jeudi soir et vendredi matin. Au moins 36 personnes ont été tuées dans une double attaque dans une mosquée de Maiduguri suivie d'une triple attaque non loin de cette ville du Nord-Est.
Jeudi soir, une double attaque suicide a visé une mosquée située dans les faubourgs de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, tuant 29 personnes, selon une source médicale citée par Reuters. Une source sécuritaire a de son côté avancé le chiffre de 14 morts. L'AFP évoque au moins 30 morts, citant l'Agence nationale de gestion des urgences (Nema). Trente-deux personnes ont été blessées, dont sept gravement, selon cette même source.
L'attaque a eu lieu durant la prière du soir. Un premier kamikaze a déclenché ses explosifs en entrant dans la mosquée. Le second s'est fait exploser peu après, une fois que de nombreuses personnes eurent accouru pour prêter secours aux victimes, selon des témoins.
Trois femmes kamikazes
Une deuxième attaque a ciblé vendredi un site proche de cette même mosquée. Trois femmes kamikazes se sont fait exploser, tuant au moins quatre personnes, a déclaré l'Agence nationale de gestion des urgences (Nema). Reuters parle de six morts. Le triple attentat s'est produit dans le faubourg d'Umarari Bayan Waya, à l'extérieur de Maiduguri. Dix-sept personnes ont aussi été blessées.
Les deux attentats n'ont pas été revendiqués, mais ils portent la marque de la secte islamiste Boko Haram qui ensanglante le Nigeria, et tout particulièrement l'Etat de Borno, depuis 2009. Maiduguri est le berceau du groupe islamiste.
Boko Haram, dont l'insurrection a fait au moins 17'000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés depuis 2009, a multiplié ses opérations depuis la prise de fonctions du nouveau président nigérian Muhammadu Buhari fin mai, frappant le nord-est du Nigeria, mais aussi les pays voisins, Tchad, Cameroun et Niger.
/ATS
