Le président du Conseil européen Donald Tusk se rend jeudi à Athènes et Ankara. Ces étapes font partie d'une tournée entamée en début de semaine et qui l'ont conduit dans des pays situés sur la route des migrants qui veulent rejoindre l'Europe du Nord.
Donald Tusk va s'entretenir à Athènes avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras. Il se rendra ensuite à Ankara pour des discussions avec le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, en vue du sommet UE-Turquie de lundi prochain sur la crise migratoire.
En attendant d'obtenir de la Turquie qu'elle en fasse davantage dans ce domaine, la Commission européenne a rendu public mercredi un projet sans précédent: fournir une aide humanitaire d'urgence, non seulement à des pays tiers pauvres, mais désormais à des membres de l'Union européenne (UE).
Aide humanitaire
Bruxelles propose une aide humanitaire inédite de 700 millions d'euros pour aider ses Etats membres en première ligne face à l'afflux massif de migrants. Telle la Grèce, où quelque 10'000 personnes sont toujours bloquées à la frontière macédonienne. La Grèce accueille actuellement 23'000 migrants au total.
L'engrenage des restrictions récemment décidées par plusieurs pays Balkans les a piégés en Grèce, faisant planer, selon l'ONU, la menace d'une crise humanitaire imminente.
Fragile cessez-le-feu
Incapables d'apporter une réponse coordonnée, les Européens n'en finissent plus de se déchirer alors que les flux sont loin de diminuer. Plus de 130'000 migrants sont arrivés en Europe depuis début janvier selon le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR).
La quasi-totalité sont passés par la Grèce, principale porte d'entrée dans l'UE, à partir des côtes turques. Ces demandeurs d'asile fuient la Syrie, où un fragile cessez-le feu entre jeudi dans son sixième jour.
/ATS