Huit condamnés exécutés malgré de vives critiques internationales

L'Indonésie a exécuté mercredi huit condamnés à mort pour trafic de drogue, parmi lesquels ...
Huit condamnés exécutés malgré de vives critiques internationales

Huit condamnés exécutés malgré de vives critiques internationales

Photo: Keystone

L'Indonésie a exécuté mercredi huit condamnés à mort pour trafic de drogue, parmi lesquels sept étrangers, malgré les appels de la communauté internationale, ont rapporté des médias locaux. Une Philippine a obtenu un sursis au dernier moment.

Défiant de vives critiques internationales et de multiples appels à la clémence, les autorités ont fusillé sept hommes peu après minuit (19h00 mardi en Suisse), selon ces médias.

Cependant, une Philippine a obtenu un sursis à la dernière minute, après qu'une personne soupçonnée de l'avoir recrutée pour transporter de la drogue en Indonésie s'est rendue aux autorités aux Philippines, ont indiqué la chaîne publique Metro TV et le journal Jakarta Post.

Les huit hommes (deux Australiens, un Brésilien, quatre Nigérians et un Indonésien) ont été passés par les armes au complexe pénitentiaire de l'île isolée de Nusakambangan, selon les médias. Aucune confirmation officielle n'était disponible.

En Indonésie, les condamnés à mort sont extraits de leur cellule à l'isolement, conduits dans une clairière, attachés à un poteau et fusillés par un peloton d'exécution de 12 tireurs.

Un Français dans l'attente

Condamné à mort lui aussi pour trafic de drogue, le Français Serge Atlaoui, avait été retiré au dernier moment de cette liste en raison d'un recours devant la justice. Mais le parquet général indonésien a réaffirmé mardi qu'en cas de rejet de sa procédure administrative, il serait exécuté seul et que les autorités n'attendraient 'pas très longtemps'.

Intransigeant sur l'application de la peine de mort pour trafic de stupéfiants, le président indonésien, Joko Widodo, est resté sourd aux nombreux appels à la clémence et aux pressions diplomatiques internationales contre la peine capitale, qui s'étaient intensifiées jusqu'au dernier moment.

Dans un ultime communiqué commun publié à quelques heures seulement du peloton d'exécution, l'UE, la France et l'Australie ont appelé Jakarta à 'stopper les exécutions', et à 'réfléchir à l'impact de la position de l'Indonésie dans le monde et à sa réputation internationale'.

L'ONG Amnesty International a vivement critiqué les nouvelles exécutions 'totalement répréhensibles' et appelé le président indonésien à 'abandonner immédiatement les projets de nouvelles exécutions'.

/ATS


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