Un suspect a été tué et deux autres ont été arrêtés vendredi en Indonésie au lendemain des attentats de Jakarta, a annoncé la police. Les trois hommes sont soupçonnés d'appartenir à l'Etat islamique (EI), mais ne sont pas directement impliqués dans les attaques.
Le premier a trouvé la mort dans un échange de tirs avec les forces de l'ordre dans la province de Sulawesi central et les deux autres ont été interpellés à Cirebon, dans celle de Java occidental, ajoutent les forces de l'ordre.
'Il est clair qu'ils n'ont pas fait cela tous seuls, c'est pourquoi nous cherchons les réseaux', a commenté Anton Charliyan, porte-parole de la police, évoquant les auteurs des attentats de jeudi.
Alerte maximale
'La police nationale est à son plus haut niveau d'alerte, en particulier dans les zones considérées comme des cibles pour des actes terroristes, tels des postes de police, des bâtiments publics, des ambassades, avec le soutien de l'armée', a déclaré M. Charliyan.
A Jakarta, certaines ambassades sont restées fermées pour la journée. Les mesures de sécurité ont par ailleurs été renforcées à Bali, haut lieu du tourisme indonésien.
Sept personnes, dont cinq assaillants, ont été tuées jeudi après trois heures de siège et de nombreuses explosions dans un centre commercial du centre-ville.
Montée de l'EI
Le chef de la police de Jakarta, Tito Karnavian, avait auparavant plaidé pour un renforcement des moyens de protection face à la menace croissante des djihadistes de l'Etat islamique (EI) et de la collaboration avec les pays voisins pour les combattre.
'Nous devons prêter une très grande attention à la montée de l'EIIL', a-t-il dit en utilisant le précédent acronyme de l'EI. Selon lui, le bilan humain peu élevé des attaques ne doit pas empêcher les autorités indonésiennes de tirer les leçons de cette première opération revendiquée par l'EI sur leur territoire
'Nous devons améliorer nos moyens de réponse et nos mesures préventives, y compris en adoptant une loi pour les arrêter... et nous espérons que nos homologues dans d'autres pays peuvent collaborer parce qu'il ne s'agit pas d'un terrorisme local mais d'un réseau international', a-t-il ajouté.
/ATS