Les forces de l'ordre sont fortement mobilisées en France à l'approche du réveillon du Nouvel An. Quelque 140'000 policiers et membres des forces de sécurité et de secours sont en embuscade. Paris et sa couronne seront particulièrement surveillées.
Les autorités françaises restent sur le qui-vive face à une menace terroriste 'durable' même si le pays a été moins frappé en 2017.
Les efforts en matière de sécurité se concentreront sur la région parisienne où les rassemblements sont traditionnellement les plus importants, comme autour des Champs-Elysées où sont attendues quelque 300'000 personnes le 31 décembre à minuit.
'Le contexte terroriste demeure élevé', a rappelé vendredi le préfet de police de Paris Michel Delpuech.
Pour les enquêteurs antiterroristes, l'année 2017 a surtout été marquée par des vagues d'interpellations dans les milieux pro-djihad, par une série d'attentats avortés mais également par deux attaques mortelles: l'assassinat d'un policier sur les Champs-Elysées en avril et l'attaque au couteau de deux cousines en octobre à Marseille. Deux attaques revendiquées par le groupe Etat islamique (EI). Mais dans le cas de Marseille, les enquêteurs n'ont à ce stade toujours pas trouvé d'élément reliant l'assaillant à l'EI.
Nouveau régime
'Le niveau de la menace, la volonté de frapper ne faiblit pas. Il y a des dizaines de menaces qui sont régulièrement postées' sur les réseaux sociaux, relève Jean-Charles Brisard, président du Centre d'analyse du terrorisme.
Après plus de deux ans d'état d'urgence, régime d'exception instauré dans la foulée des attentats du 13 novembre 2015 (130 morts), une nouvelle loi antiterroriste vilipendée par les défenseurs des libertés publiques a par ailleurs été adoptée en octobre.
Selon le décompte de la commission des lois chargée de son contrôle, cette loi a permis l'instauration de 33 périmètres de protection (dont de nombreux marchés de Noël) mis en place entre le 1er novembre et le 15 décembre, 24 mesures de contrôle administratif et de surveillance (ex-assignations à résidence) et trois fermetures de lieux de culte.
/ATS