La lutte contre l'épidémie de Zika, qui s'étend en Amérique latine, sera 'un long chemin', a prévenu mardi la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan. Le virus 'est très compliqué, très tenace, très difficile', a-t-elle ajouté.
'Nous avons appris les leçons de la dengue et du chikungunya par le passé', a précisé Mme Chan déclaré après une rencontre avec la présidente brésilienne Dilma Rousseff et plusieurs ministres. Mme Chan est arrivée mardi au Brésil pour une visite de 48 heures, qui la mènera mercredi dans la ville de Recife (nord).
Le Brésil, pays le plus touché, compte déjà plus d'un million et demi de cas du virus Zika depuis 2015. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'attend à une propagation 'explosive' en Amérique, avec 3 à 4 millions de cas cette année.
Urgence
Au début février, l'OMS avait estimé qu'un possible lien entre Zika et l'explosion des cas de microcéphalie, une grave malformation congénitale, devait être étudié et constituait donc 'une urgence de santé publique de portée internationale'.
Les experts sauront dans quelques semaines si le virus Zika est une cause de la microcéphalie et du syndrome Guillain-Barré (maladie neurologique qui peut entraîner une paralysie irréversible ou la mort), mais les essais cliniques à grande échelle de vaccins ne devraient pas démarrer avant 18 mois au moins, a récemment prévenu l'OMS.
Presque 70 ans après la découverte du virus Zika chez un singe en Ouganda, il n'existe pas de vaccin, ni de traitement spécifique ou de test de diagnostic rapide.
Transmission par voie sexuelle
Plus au nord, les autorités sanitaires ont indiqué mardi enquêter sur quatorze cas d'infection par le virus Zika aux Etats-Unis chez des femmes, dont certaines sont enceintes, qui pourrait avoir été transmis par voie sexuelle.
Même si l'infection par voie sexuelle pourrait être potentiellement plus fréquente, le principal mode de transmission du virus reste la piqûre de moustique infecté.
/ATS