Le parlement chinois a ratifié samedi l'accord de Paris sur le climat, rapporte l'agence officielle de presse Chine nouvelle. Cette décision donne un coup d'accélérateur en vue de son entrée en vigueur d'ici la fin de l'année.
Le comité permanent de l'Assemblée nationale populaire a adopté 'la proposition visant à examiner et ratifier l'accord de Paris' lors de la séance de clôture de sa session bimensuelle, écrit Chine nouvelle.
Adopté le 12 décembre dernier à l'issue de la COP21, la 21e conférence des parties à la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques, l'accord fixe pour objectif de contenir la hausse de la température moyenne de la planète 'nettement en dessous de 2°C' par rapport aux niveaux pré-industriels. Il vise aussi à limiter cette augmentation à 1,5°C.
L'accord jette les bases d'une maîtrise des émissions de gaz à effet de serre à l'origine des dérèglements climatiques en fixant le cadre d'engagements politiques, économiques et financiers. Il prône une transition énergétique rapide vers des sources plus propres, comme le solaire ou l'éolien.
'Vital'
La Chine est le premier pays émetteur de gaz à effet de serre avec un peu plus de 20% du total, devant les Etats-Unis (17,9%). Ceux-ci n'ont pas encore ratifier l'accord de Paris, mais devraient le faire. Le vote du parlement précède de vingt-quatre heures l'ouverture du sommet du G20 que la Chine organise à Hangzhou, sur la côte sud-est du pays.
La France, qui présidait la COP21, s'est inquiétée en début de semaine du retard pris dans la procédure de ratification.
L'accord a reçu l'approbation de 195 pays et a été signé le 22 avril à New York, au siège de l'ONU, par 175 pays. Pour entrer en vigueur, il doit être ratifié par au moins 55 Etats, représentant plus de 55% des émissions de gaz à effet de serre.
Or, 'nous en sommes à moins de 2%!', avait souligné l'ancien président de la COP21 Laurent Fabius. 'Des promesses sont données mais le fait est qu'aujourd'hui ni la Chine, ni les Etats-Unis, ni l'Union européenne, ni l'Inde, ni la Russie - les cinq premiers émetteurs mondiaux de CO2 - n'ont encore franchi le pas', avait-il indiqué dans un entretien avec Le Monde. 'Il est vital, au sens propre, qu'ils le fassent et vite'.
/ATS