Les droits des femmes comme priorité des droits de l'homme (Türk)

Le nouveau plus haut responsable des droits de l'homme à l'ONU s'est montré très inquiet mercredi ...
Les droits des femmes comme priorité des droits de l'homme (Türk)

Les droits des femmes comme priorité des droits de l'homme (Türk)

Photo: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Le nouveau plus haut responsable des droits de l'homme à l'ONU s'est montré très inquiet mercredi à Genève face à un 'recul' croissant des droits des femmes dans le monde. Volker Türk a dénoncé la montée des attitudes misogynes dans de nombreux pays.

Il y a eu 'un véritable recul, c'est très inquiétant et cela affecte les femmes et les filles dans de nombreuses régions du monde d'une manière sans précédent', a-t-il déclaré aux journalistes.

Volker Türk n'a pas cité de pays en particulier mais ses propos interviennent alors que l'Iran continue d'être secoué par plus de six semaines de manifestations contre le régime et pour les droits des femmes.

Les manifestations de femmes - de bien moindre ampleur - se poursuivent également en Afghanistan, où les talibans ont imposé de sévères restrictions aux Afghanes depuis leur retour au pouvoir.

Mais le haut-commissaire a aussi insisté sur le fait que le problème était largement répandu, et que les droits des femmes sont restreints 'à la fois dans le nord et le sud'.

D'un autre siècle

Aux Etats-Unis, l'abolition de la protection fédérale du droit à l'avortement a provoqué une onde de choc dans le pays et dans le monde.

M. Türk, qui a passé la majeure partie de sa carrière au sein des Nations unies, s'est alarmé d'une 'mentalité d'homme fort' et de 'tendances autocratiques' croissantes dans un certain nombre de pays avec des impacts particuliers pour les femmes et les filles.

Dénonçant 'la montée de la misogynie et des attitudes misogynes', il a insisté sur le fait que ce n'était pas quelque chose dont on devrait avoir 'à s'occuper au 21e siècle'.

Le haut-commissaire s'est aussi inquiété des divisions géopolitiques plus profondes à un moment où le monde aurait au contraire besoin d'agir de concert.

'Je prends mes fonctions dans un monde où nous voyons beaucoup de tensions géopolitiques, où nous voyons beaucoup de fragmentation au sein du système international', a-t-il déclaré, s'inquiétant d'une polarisation qui pourrait conduire à la paralysie.

/ATS
 

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