La campagne militaire de la coalition menée par les Etats-Unis contre l'Etat islamique a tué 'plus de 1000' djihadistes par mois, a déclaré vendredi l'un des généraux américains dirigeant l'opération. Les raids aériens 'ont un effet profond sur l'ennemi', selon lui.
L'administration du président américain Barak Obama est critiquée aux Etats-Unis et à l'étranger sur l'efficacité de la campagne de bombardements. Certains parlementaires et anciens officiers de l'US Air Force accusent notamment Washington de trop brider l'action de ses pilotes.
Le général John Hesterman, chef de la composante aérienne du commandement militaire au Moyen-Orient, a confirmé que dans environ 75% des missions, les avions reviennent sans avoir largué de bombe. Mais 'les comparaisons avec des conflits contre une armée régulière d'Etat nation ne s'appliquent pas', a-t-il estimé.
'Prendre pour cible une armée régulière est relativement facile', mais il est beaucoup plus difficile de viser les combattants de l'EI, qui, depuis le début, se sont 'plongés dans la population civile', a expliqué le général. Les djihadistes ne se montrent pas à découvert en grand nombre, a-t-il expliqué.
Habillés comme les soldats irakiens
Et la coalition doit aussi faire attention à distinguer entre les combattants de l'EI et les forces irakiennes, et à éviter les victimes civiles, a poursuivi le général. 'Il est impossible de les distinguer quand ils s'habillent de la même manière et utilisent le même équipement'.
La présence à proximité des lieux de bombardements de contrôleurs aériens avancés (JTAC) capables de guider les frappes serait 'probablement' utile, mais n'est pas nécessaire 'pour l'instant', a encore jugé le général.
Le responsable militaire a par ailleurs réfuté le témoignage de pilotes, rapportés dans des médias américains, qui regrettaient de devoir respecter des règles d'engagement trop strictes pour frapper les djihadistes.
Depuis août 2014, la coalition affirme avoir mené 15'675 missions aériennes, dont 4423 ont donné lieu à un bombardement. Mais cette campagne de frappes n'a pas empêché les djihadistes ultraradicaux de prendre la ville irakienne de Ramadi, tombée le 17 mai.
/ATS