Leuthard: le droit international, plus nécessaire que jamais

Le respect du droit international est nécessaire même aux grandes puissances, même si certaines ...
Leuthard: le droit international, plus nécessaire que jamais

Leuthard: le droit international, plus nécessaire que jamais

Photo: Keystone

Le respect du droit international est nécessaire même aux grandes puissances, même si certaines en doutent actuellement, a affirmé Doris Leuthard lundi à New York. Or ce droit est de plus en plus bafoué, a-t-elle constaté.

L'impact de nombreux problèmes, comme le réchauffement climatique ou les défis migratoires, se ressent au niveau international, de même que la révolution numérique, a souligné la présidente de la Confédération, selon le texte écrit de son discours. Elle s'exprimait devant le Forum des dirigeants globaux, à l'Université de Columbia.

'Et c'est précisément parce que les individus sont de plus en plus incapables d'influencer ces changements eux-mêmes que nous avons besoin du droit international', a-t-elle ajouté.

Le monde se porte mieux, mais...

Si le monde se porte d'un côté mieux qu'il y a 30 ans - le nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté a ainsi été divisé par deux depuis les années 90 -, de nombreux pays occidentaux développés ont vu leur classe moyenne se réduire face à la globalisation.

De nombreux citoyens de ces pays ciblent cette dernière comme cause de la pression accrue sur leurs salaires, constate Mme Leuthard.

Loi du plus fort

Des forces politiques exigent davantage de souveraineté nationale en réaction à ce processus, en rejetant parfois explicitement l'ordre juridique international, note-t-elle.

Conséquence, le consensus durement acquis autour de la validité du droit et des conventions internationales se trouve mis sous pression. Et l'appel à recourir à des solutions nationales s'amplifie.

Plus l'agenda devient populiste et nationaliste, plus le risque de voir s'écrouler les consensus internationaux s'accroît. Et, avec lui, le risque que la loi du plus fort l'emporte.

Le droit, pas un menu à la carte

Le droit international n'est pas un menu à la carte, il a été négocié, signé et ratifié, il est contraignant, a aussi insisté Mme Leuthard. Celle-ci s'est dite 'horrifiée' que le droit international humanitaire, notamment, soit de plus en plus systématiquement violé.

Accroître le respect de ce corpus de lois et empêcher sa crédibilité d'être progressivement minée est l'une des priorités de la politique étrangère suisse, a souligné la présidente de la Confédération.

Mme Leuthard a cité internet et sa gouvernance comme exemple de domaine où ce droit est particulièrement nécessaire et où un accord devrait être trouvé entre communauté internationale, gouvernements, secteur privé et société civile.

Enfin, elle a souligné la nécessité de développer plus avant le droit international et d'apporter des réformes à l'ONU.

/ATS
 

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