Pandémie plus meurtrière en Europe pour la première fois en 3 mois

La pandémie a été plus meurtrière en Europe la semaine dernière, pour la première fois en trois ...
Pandémie plus meurtrière en Europe pour la première fois en 3 mois

Pandémie: plus meurtrière en Europe pour la première fois en 3 mois

Photo: KEYSTONE/AP University of Oxford/JOHN CAIRNS

La pandémie a été plus meurtrière en Europe la semaine dernière, pour la première fois en trois mois. Le nombre de victimes a augmenté de 6% sur une semaine et dépasse 4 millions. Une situation liée au variant Delta, présent dans plus de 100 pays et territoires.

Selon des données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publiées mardi soir à Genève et qui portent jusqu'à dimanche matin, plus de 6900 personnes ont succombé la semaine dernière en Europe. La plupart des régions font face à une extension des nouvelles victimes. Alors même que le nombre a continué de diminuer dans le monde, de 7% à plus de 53'000, notamment grâce au continent américain.

Pour la seconde semaine consécutive, la pandémie a accéléré et les nouveaux cas ont progressé de 3%, à plus de 2,6 millions. L'augmentation est même de près d'un tiers en Europe. Toutes les régions sont affectées sauf le continent américain où le recul a atteint 13%.

En Europe, 'la courbe augmente' et, malgré la vaccination, 'la propagation va s'étendre' à mesure que les pays ouvrent leur dispositif, a dit à la presse le chef du programme d'urgence à l'OMS, Michael Ryan. Alors que le Premier ministre britannique Boris Johnson a lui décidé une prochaine levée de la plupart des restrictions dans son pays, ce responsable a appelé à 'un moment d'extrême prudence'.

Même dans les Etats qui ont immunisé largement leur population. Selon M. Ryan, les autorités britanniques doivent 'ouvrir très prudemment' leur pays et 'être prêtes' à ajuster le dispositif et à revenir sur cette volonté si les données épidémiologiques ne sont pas bonnes.

En revanche, là où la part de vaccination et peu élevée et où les variants circulent, la combinaison est très problématique pour les hôpitaux. Une réouverture trop importante 'doit absolument être évitée' dans ces zones, a encore insisté le responsable de l'OMS.

'Odieux' selon l'OMS

En cause notamment, le variant Delta est désormais identifié dans 110 pays et territoires, dont six où il doit encore être authentifié. Il s'est élargi à environ sept zones supplémentaires en une semaine. Plus contagieux, il constitue la majorité des nouveaux cas dans de nombreux pays.

Les autres variants continuent de stagner et certains pays doivent faire face aux quatre d'entre eux qui sont considérés comme inquiétants. Environ 185 millions de personnes ont été infectées au total. Mercredi, le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a relevé que le nombre de victimes a lui dépassé la barre des 4 millions. Mais il est 'probablement sous-estimé', a-t-il affirmé.

Appelant à nouveau à partager plus rapidement les vaccins, il a estimé 'odieux' le fait que des millions de membres du personnel de santé n'aient toujours pas été immunisés. Après Médecins Sans Frontières (MSF) mardi, il a également demandé aux gouvernements et aux fabricants d'oeuvrer pour rendre plus accessible le tocilizumab du groupe pharmaceutique bâlois Roche, devenu le second médicament validé par l'OMS contre le coronavirus.

/ATS
 

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