Le président du CICR est 'fatigué et écoeuré' par les arguments utilisés pour justifier les violences contre les civils au Moyen-Orient, notamment en Syrie. Après plusieurs jours dans ce pays, Peter Maurer estime que la situation 's'est nettement dégradée' en 10 mois.
Dans une déclaration publiée vendredi au terme de sa visite de dix jours en Irak, en Iran et en Syrie, le Bernois dénonce les violations répétées du droit international humanitaire (DIH) dans le conflit syrien. Des sièges aux attaques disproportionnées en passant par les assauts contre le personnel de santé ou les infrastructures d'approvisionnement en eau.
Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a notamment participé jeudi au convoi conjoint d'assistance mené par son organisation, le Croissant-Rouge syrien et l'ONU dans la Ghouta orientale. Mais les actes qu'il cible n'ont pas lieu seulement en Syrie, 'mais dans toute la région'.
'Les personnes que j’ai rencontrées sont épuisées', dit M. Maurer. Il appelle à honorer les Conventions de Genève, à ne pas empêcher les organisations humanitaires d'oeuvrer ou encore à accorder un accès aux détenus pour le CICR.
Il demande aux Etats de ne pas vendre des armes qui pourraient être utilisées en violation du DIH. Les déplacés ne devraient pas avoir à rentrer chez eux s'ils ne le souhaitent pas et si les conditions ne sont pas rassemblées, selon le président.
/ATS