Il s'agit d'une « menace quasi-existentielle » pour John Kerry

Les Etats-Unis vont aider l'Europe à faire face à la crise migratoire qui représente une menace ...
Il s'agit d'une « menace quasi-existentielle » pour John Kerry

Il s'agit d'une

Photo: Keystone

Les Etats-Unis vont aider l'Europe à faire face à la crise migratoire qui représente une menace 'quasi-existentielle' pour le continent, a déclaré le secrétaire d'Etat américain, John Kerry. La France a, quant à elle, plaidé en faveur d'un recul du flux de migrants.

'Les Etats-Unis comprennent la nature quasi-existentielle de cette menace pour la vie politique et le tissu de la vie (sociale) en Europe', a dit John Kerry. Il s'exprimait samedi lors de la conférence de sécurité de Munich, un forum annuel de décideurs.

'C'est pourquoi nous mettons en oeuvre une mission de l'OTAN pour fermer une route (migratoire) clé. Et nous allons vous rejoindre d'autres manières pour arrêter cette marée à cause de son potentiel de porter atteinte à l'unité européenne', a-t-il souligné.

John Kerry faisait référence à la mission de l'Alliance atlantique. Cette dernière doit aider à la lutte contre les passeurs organisant les traversées de migrants de Turquie en Grèce à travers la mer Egée.

'Nous ne disons pas: c'est votre problème, par le nôtre. C'est notre problème', a martelé le diplomate américain, au sujet de la 'plus grave crise humanitaire en Europe depuis la seconde guerre mondiale'.

Contingents exigés par Berlin

Les pays de l'Union européenne (UE) se déchirent sur la réponse à apporter à l'afflux de centaines de milliers de migrants, notamment Syriens. L'Allemagne plaide en faveur de contingents d'accueil de réfugiés par les membres de l'UE. Mais de nombreux pays s'opposent à cette position.

Le Premier ministre français Manuel Valls a, par exemple, rejeté la proposition allemande à Munich. L'UE doit faire passer le message que 'nous n'accueillons plus de réfugiés', a argué le chef du gouvernement, disant que la France n'était 'pas favorable' à un mécanisme permanent de répartition des réfugiés.

'Le temps maintenant est de mettre en oeuvre ce qui a été discuté, négocié: hot spots (centres d'enregistrement des migrants arrivant dans l'UE), contrôles aux frontières extérieures, etc.', a déclaré M. Valls, à quelques jours du sommet des dirigeants européens à Bruxelles les 18 et 19 février.

Risque de 'crise majeure'

'Je ne pense pas qu'il y ait aujourd'hui de majorité en Europe pour imposer un mécanisme permanent de relocalisation. Les solutions sont au Levant, en Turquie, en Jordanie, en Méditerranée', a poursuivi le Premier ministre français. 'Sinon, nous serons amenés à rétablir les frontières intérieures. Et le projet européen, pas seulement Schengen, sera confronté à une crise majeure', a-t-il prévenu.

'La France s'est engagée pour 30'000 réfugiés (sur les 160'000 actés au niveau européen). Dans le cadre de ces 30'000, nous sommes toujours prêts à accueillir des réfugiés. Mais pas plus', a ajouté Manuel Valls, tout en reconnaissant que ces chiffres pouvaient sembler 'dérisoires' par rapport au nombre de migrants en Allemagne.

'Cette situation ne pourra pas durer, chacun en est bien conscient', a ajouté le Premier ministre français. 'L'Europe, la France, mais aussi l'Allemagne, l'Europe ne peut pas accueillir davantage de réfugiés, ne pourra pas accueillir tous les réfugiés', a-t-il ajouté.

/ATS


Actualisé le

 

Actualités suivantes