Tedros espère la fin de l'urgence sur le mpox en 2023

Le nombre de cas de mpox (variole du singe) continue de diminuer. 'J'espère pouvoir déclarer ...
Tedros espère la fin de l'urgence sur le mpox en 2023

Tedros espère la fin des urgences sur le covid et le mpox en 2023

Photo: KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

Le nombre de cas de coronavirus et de mpox (variole du singe) continue de diminuer. 'J'espère pouvoir déclarer la fin de l'urgence sanitaire internationale l'année prochaine', a affirmé mercredi à Genève le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Moins de 10'000 personnes ont succombé au coronavirus la semaine dernière, a-t-il dit aux correspondants accrédités auprès de l'ONU à Genève (ACANU). 'La situation est significativement meilleure' et la fin de l'urgence 'est à notre portée', selon lui. 'Jamais aussi peu d'hospitalisations et de victimes' n'ont été observées, a renchéri une épidémiologiste de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Maria Van Kerkhove.

Le comité d'urgence de l'OMS devra établir en début d'année prochaine les critères pour recommander à M. Tedros la fin de l'urgence internationale lancée début 2020. Ceux-ci porteront sur les données épidémiologiques, la protection et l'impact du coronavirus, notamment dans les zones de guerre ou de sécheresse, estime Mme Van Kerkhove.

'Il y a encore beaucoup de travail', dit-elle, notamment pour la vaccination des plus vulnérables. De même, le chef du programme d'urgence de l'OMS estime qu'il faudra aussi prendre en considération l'imprévisibilité du coronavirus. 'Plus le virus est imprévisible, plus il faut prévoir de scénarios', ajoute-t-il.

Explosion en Chine pas liée à l'assouplissement

La surveillance du coronavirus devra être aussi associée aux autres composantes des systèmes de santé. Il faut s'habituer à ce virus parce qu'il va rester un problème mondial, met-il en garde.

En Chine par exemple, les cas explosent actuellement, quelques jours après l'assouplissement de la politique zéro covid du gouvernement à laquelle l'OMS était opposée. Mais cette situation 'a démarré longtemps avant la diminution de la politique zéro covid', ajoute M. Ryan.

La modification de la politique chinoise 'n'arrêtera pas la maladie', dit encore le chef du programme d'urgence de l'OMS. Et d'appeler les autorités chinoises à utiliser les dispositifs de distanciation sociale 'pour ce qu'ils doivent l'être', notamment en considérant les défis économiques.

Le coronavirus n'est pas la seule situation sanitaire qui pousse de son côté le directeur général à être optimiste. Le nombre de cas de mpox a diminué de plus de 90% depuis la déclaration d'urgence sanitaire internationale. Là aussi, M. Tedros espère pouvoir déclarer la fin de celle-ci l'année prochaine.

De même, si aucun nouveau cas d'Ebola n'est observé en Ouganda, l'épidémie pourrait être considérée comme terminée mi-janvier. Le vaccin est arrivé dans ce pays dans un délai record après le début de l'épidémie.

Centaines d'épidémies au total

Depuis un an, l'OMS a répondu à plus de 200 épidémies dans le monde, dont un quart environ subsiste encore actuellement. Elle est notamment inquiète par la situation actuelle du choléra en Haïti pour laquelle 1,2 million de doses doivent alimenter la vaccination dès la fin de la semaine. 'En 2023, il y a de nombreuses raisons pour de l'espoir, mais aussi pour de l'inquiétude', insiste le directeur général de l'organisation.

L'OMS reste aussi optimiste sur la possibilité d'un futur traité contre les pandémies d'ici mai 2024, comme prévu par les Etats membres. Ceux-ci ont récemment demandé qu'un projet de texte soit sur la table en février prochain pour être discuté. Mais certains, dont les Etats-Unis, laissent entendre que des questions doivent être réglées avant formellement des négociations.

'Je pense que c'est possible' d'honorer le délai, affirme M. Tedros. 'Pour le moment, les Etats ont fait ce qu'ils avaient dit', ajoute-t-il. Et de saluer le fait que, contrairement à ce que redoutait l'organisation, un consensus soit déjà atteint sur le scénario d'un accord contraignant.

L'organisation estime aussi 'très important' le sondage publié mercredi en Suisse sur le déclin de la confiance en la science, dont le degré est désormais similaire à celui d'avant la pandémie. 'C'est une période inquiétante pour la science et les scientifiques. Or, sans eux, nous ne pouvons travailler', déplore Mme Van Kerkhove.

Sans le mentionner, M. Ryan s'en prend lui à Elon Musk qui a ciblé le conseiller du président Joe Biden pour la pandémie Anthony Fauci. Des milliardaires 'exposent les scientifiques à des menaces avec leurs déclarations mal choisies', a-t-il ajouté.

/ATS
 

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