Un centre de la culture musulmane vandalisé à Varsovie

Le Centre de la Culture musulmane à Varsovie a été vandalisé dans la nuit de dimanche à lundi ...
Un centre de la culture musulmane vandalisé à Varsovie

Un centre de la culture musulmane vandalisé à Varsovie

Photo: KEYSTONE/AP/CZAREK SOKOLOWSKI

Le Centre de la Culture musulmane à Varsovie a été vandalisé dans la nuit de dimanche à lundi, a annoncé la police. Le bâtiment moderne abrite l'une des deux mosquées de la ville, ainsi qu'un restaurant.

Alertée vers 6 heures du matin, la police 'a immédiatement envoyé une patrouille sur place. Une douzaine de vitres ont été cassées et l'armature d'une grande tente dressée dans le jardin endommagée. On n'a pas trouvé d'inscriptions sur le bâtiment et l'affaire est traitée pour le moment à titre de dommages aux biens', a indiqué la porte-parole du commissariat du quartier d'Ochota, Edyta Wisowska.

Nombreuses menaces

'On attend toujours que des mesures soient prises pour lutter contre l'incitation à la haine à l'égard des musulmans en Pologne. On estime que cette dernière a augmenté de manière drastique au cours des dernières années', surtout depuis le déclenchement de la crise migratoire, a déclaré de son côté le coordinateur du Centre, Ahmad Alattal.

'On reçoit tout le temps des menaces par mail, sur les réseaux sociaux et également par téléphone. Il y a un mois et demi, nous avons eu un incident similaire, mais de moindre ampleur. Une bouteille en verre a été fracassée sur la vitre de la porte d'entrée', a-t-il dit.

'La seule réponse qu'on ait reçue des autorités polonaises, c'est celle de la chancellerie du Sénat qui nous a dit qu'elle comprenait notre peur, mais que nos craintes étaient infondées. Donc rien n'a été entrepris pour nous protéger', a regretté M. Alattal.

Slogans xénophobes

Des slogans xénophobes ont été lancés par plusieurs groupes nationalistes lors de la Marche de l'Indépendance, qui avait réuni à Varsovie quelque 60'000 personnes le 11 novembre à l'occasion de la fête nationale polonaise. Certains manifestants avaient alors déclaré vouloir défendre leur pays contre 'l'islamisme radical', ont constaté des journalistes de l'AFP.

/ATS
 

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