Le HCR a décerné mardi son prix Nansen à un ancien réfugié somalien qui a permis d'apporter 100'000 livres aux enfants exilés dans des camps au Kenya. Le lauréat est 'la preuve vivante que des idées transformatrices peuvent naître au sein des communautés déplacées'.
A 36 ans, Abdullahi Mire a ainsi offert, via son organisation, le Refugee Youth Education Hub, une éducation à nombre de ses compatriotes réfugiés dans l'immense complexe de Dadaab, dans l'est du Kenya, où il a vécu enfant. 'Un livre peut changer l'avenir de quelqu'un', a-t-il affirmé dans un entretien à l'AFP, disant vouloir que 'chaque enfant déplacé ait la possibilité de s'instruire'.
Né en Somalie, sa famille s'est réfugiée au Kenya alors qu'il n'était qu'un jeune enfant. Il a passé 23 ans à Dadaab. Ce complexe tentaculaire, construit dans les années 1990 près de la Somalie, devait accueillir quelque 90'000 réfugiés, mais en abrite aujourd'hui environ 370'000, selon l'ONU.
Malgré des 'obstacles monumentaux', M. Mire a non seulement terminé ses études primaires et secondaires dans le camp, mais il a également réussi à obtenir un diplôme en journalisme et en relations publiques, indique le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
/ATS