Le président des Etats-Unis Donald Trump a affirmé jeudi préférer éviter une action militaire contre la Corée du Nord, tout en refusant de l'exclure. Dans ce cas-là, une intervention serait 'très triste' pour le régime de Pyongyang, a-t-il lancé.
La Corée du Nord a procédé dimanche à son sixième essai nucléaire, d'une puissance sans précédent. Le gouvernement américain cherche depuis lors à durcir les sanctions économiques en réaction à la poursuite du programme nucléaire et balistique nord-coréen.
Le pays 'se comporte mal et cela doit cesser', a déclaré Donald Trump lors d'une conférence de presse. 'L'action militaire serait certainement une option. Est-elle inévitable? Rien n'est inévitable', a-t-il poursuivi.
'Je préférerais ne pas prendre la direction militaire', a dit le président américain. 'Si nous l'utilisons sur la Corée du Nord, ce sera un jour très triste pour la Corée du Nord', a-t-il ajouté.
Projet de nouvelles sanctions
Si le président américain a répété récemment que l'heure n'était pas au dialogue, plusieurs responsables de son gouvernement ont déclaré que la porte restait ouverte pour une solution diplomatique à la crise, dans la mesure où toute frappe préventive est susceptible de déclencher des représailles de la part de Pyongyang.
Les Etats-Unis souhaitent que le Conseil de sécurité de l'ONU impose un embargo pétrolier à la Corée du Nord, selon un projet de résolution dont Reuters a pu prendre connaissance mercredi. Washington réclame en outre le gel des avoirs à l'étranger de son dirigeant Kim Jong-un et une interdiction de voyager.
De source diplomatique au Conseil de sécurité, on précise que la Russie et la Chine ne se sont pour le moment pas associées au projet de résolution. Les Etats-Unis projettent de présenter le texte au vote lundi.
La Corée du Nord a promis de réagir avec force aux pressions américaines en faveur d'un alourdissement des sanctions internationales liées à ses programmes nucléaire et balistique.
Le Mexique a décidé jeudi d'expulser l'ambassadeur de Corée du Nord pour protester contre les essais nucléaires de ce pays qui constituent 'un grave risque pour la paix'. Les autorités mexicaines lui ont donné 72 heures pour quitter le territoire mexicain.
/ATS