Près de la moitié des sympathisants de gauche (45%) interrogés après le renoncement du chef d'Etat français François Hollande à un second mandat disent souhaiter que Manuel Valls soit le candidat du PS à la présidentielle de 2017. Ils n'étaient que 38% auparavant.
La progression du premier ministre français se retrouve de la même manière chez les sympathisants du parti socialiste, qui déclarent à 61% souhaiter qu'il soit le candidat désigné du PS après l'annonce du président, contre 54% auparavant, selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche.
La partie du sondage effectuée avant l'annonce jeudi de François Hollande l'a été du 28 novembre au 1er décembre, et celle consécutive à son annonce les 2 et 3 décembre.
Le sondage a été réalisé en ligne auprès d'un échantillon de 2006 personnes dont ont été extraits 678 sympathisants de gauche, et de 1500 personnes dont ont été extraits 542 sympathisants de gauche.
Macron rejette la primaire
Samedi, le premier secrétaire du parti socialiste français, Jean-Christophe Cambadélis, a appelé Jean-Luc Mélenchon, candidat de la gauche radical à la présidentielle, et Emmanuel Macron, fondateur du mouvement 'En marche!' également candidat à la présidentielle, à participer à la primaire ouverte du PS. Il souhaite que la gauche ne lance qu'un seul candidat dans la course à l'Élysée.
Dans un entretien au Journal du dimanche, M. Macron se montre très critique à l'égard de la primaire. Selon lui, l'élection va 'scénariser un déchirement autour du bilan du quinquennat'.
'Le président a pris une décision très digne et courageuse, mais cela ne rebat absolument pas les cartes de la primaire', ajoute l'ex-ministre de l'économie.
'La primaire construit des compromis d'appareil, mais ne permet pas d'installer une cohérence programmatique', affirme encore Emmanuel Macron, qui s'en prend aussi à la primaire de la droite et du centre, qui vient de sacrer François Fillon. 'C'est un succès en trompe-l'oeil', martèle-t-il.
/ATS