Le Tribunal suprême de justice (TSJ) du Venezuela a annoncé mardi qu'il limitait les pouvoirs du Parlement dominé par l'opposition antichaviste. L'assemblée ne peut contrôler que l'exécutif et perd son droit de contrôle sur le pouvoir judiciaire, électoral et citoyen.
Après cette décision, le Parlement ne peut plus révoquer les magistrats du TSJ. La plus haute autorité judiciaire du pays est un acteur-clé de la bataille institutionnelle qui s'est ouverte entre le Parlement d'opposition et le pouvoir chaviste. Les nominations de juges y sont d'autant plus sensibles.
A la fin décembre, alors qu'il était encore contrôlé par les chavistes, le parlement avait nommé 34 nouveaux juges (13 titulaires et 21 suppléants) au sein du TSJ.
Une fois arrivée aux manettes de l'Assemblée début janvier, l'opposition avait mis en place une commission pour enquêter sur ces nominations. Elle devait rendre ses conclusions mardi.
Climat tendu
Le climat politique est tendu au Venezuela depuis la victoire historique de l'opposition aux élections législatives du 6 décembre. Les joutes verbales et polémiques se sont multipliées entre le gouvernement chaviste et le Parlement d'opposition.
L'opposition a décidé ces jours-ci d'accélérer la procédure pour faire partir le président socialiste Nicolas Maduro, après l'instauration de l'état d'urgence économique dans ce pays asphyxié par la chute des cours du pétrole.
/ATS