Vivre en ville entraîne des changements de taille corporelle chez les animaux, selon une étude internationale publiée dans la revue Nature. Les araignées rapetissent tandis que papillons et sauterelles voient leur taille augmenter.
La température ambiante, plus élevée en ville, entraîne ce que les chercheurs appellent des 'îlots de chaleur urbain'. Ce phénomène favorise une taille corporelle plus petite, car il augmente les coûts liés au métabolisme.
Les groupes d'animaux parmi lesquels ces changements ont été observés sont notamment les araignées, les coléoptères ou encore les microscopiques rotifères, selon ces travaux dirigés par l'Université catholique de Louvain (B).
La tendance s'inverse cependant pour trois groupes d'animaux: les papillons de jour et de nuit ainsi que les sauterelles. Chez eux, la taille corporelle est positivement liée à la mobilité.
Les chercheurs ont remarqué, en comparant des sites non-urbains et très urbanisés, que la taille corporelle des papillons et sauterelles augmente de 14% dans les sites très urbanisés, alors que les autres groupes d'animaux montrent une diminution de taille de 16%.
Les scientifiques soulignent que la taille corporelle détermine la dynamique des interactions écologiques. Ce genre d'étude est donc essentiel pour concevoir des villes avec des impacts moindres sur la biodiversité, selon eux.
Les chercheurs ont observé un échantillon de plus de 95'000 animaux appartenant à 702 espèces dans 81 sites en région bruxelloise et en Flandre.
/ATS