Washington inculpe une Russe pour ingérence dans les élections

A moins de trois semaines des élections de mi-mandats, les Etats-Unis ont annoncé vendredi ...
Washington inculpe une Russe pour ingérence dans les élections

Washington inculpe une Russe pour ingérence dans les élections

Photo: KEYSTONE/EPA DPA/JULIAN STRATENSCHULTE

A moins de trois semaines des élections de mi-mandats, les Etats-Unis ont annoncé vendredi l'inculpation d'une Russe soupçonnée d'avoir organisé le financement d'une campagne de propagande visant à influencer le scrutin. Elle est accusée de conspiration.

La femme de 44 ans devient la première personne inculpée pour ingérence dans les élections législatives et locales du 6 novembre, qui ont une valeur de test pour le président américain Donald Trump.

Cette ressortissante russe est accusée d'avoir été la directrice financière d'une opération menée de Saint-Pétersbourg, baptisée 'projet Lakhta' et financée par l'oligarque Evguéni Prigojine, selon un communiqué du ministère de la justice.

Cet homme d'affaires de Saint-Pétersbourg, surnommé le 'chef' de Vladimir Poutine, parce que son entreprise de restauration a parfois servi le Kremlin, est déjà inculpé par la justice américaine qui le soupçonne d'être derrière une 'usine à trolls', ayant cherché à favoriser Donald Trump lors de la campagne présidentielle de 2016.

Plusieurs pays visés

Le 'projet Lakhta', lancé en 2014, vise plusieurs pays, notamment en Europe. Les attaques contre les élections américaines de mi-mandat n'en sont qu'un volet.

'Le but stratégique de ce complot, qui perdure à ce jour, est de semer la discorde dans le système politique américain pour diminuer la confiance envers nos institutions démocratiques', a expliqué le procureur de Virginie.

Concrètement, ses membres, se faisant passer pour des Américains, ont multiplié les messages sur les réseaux sociaux, comme Facebook, Instagram ou Twitter, pour attaquer certains candidats, soutenir des groupes radicaux ou aggraver le ressentiment des minorités, selon l'acte d'accusation.

Certains comptes ont posté des dizaines de milliers de messages et attiré des dizaines de milliers d'abonnés. Ainsi, une page anti-immigration et anti-islam créée sur Facebook, avait récolté près de 200'000 'likes' avant d'être fermée.

En mars @johncopper16, un de ces profils fictifs, appelait les partisans de Donald Trump à se mobiliser pour les élections du 6 novembre, en écrivant: 'Ils sont motivés. Ils vous détestent... ils détestent votre président.' Les membres du réseau auraient aussi organisé des réunions politiques ou des manifestations dans le pays, selon l'acte d'inculpation.

/ATS
 

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