WikiLeaks a publié jeudi une seconde salve de documents, dont une liste de contacts, censés avoir été récupérés dans la messagerie personnelle piratée du directeur de la CIA. L'organisation a précisé qu'elle continuerait à en diffuser 'au cours des prochains jours'.
Aucun des documents mis en ligne mercredi et jeudi, datés de 2007 et 2008 et provenant d'un compte personnel non gouvernemental, ne semble menacer la sécurité nationale ou représenter un risque quelconque pour la carrière du chef de l'agence de renseignements des Etats-Unis.
A cette époque, John Brennan travaillait dans le secteur privé, après avoir quitté la CIA où il avait travaillé de 1980 à 2005. Il a ensuite été embauché à la Maison-Blanche de 2009 à 2013, avant de prendre la direction de la CIA.
Les trois fichiers rendus publics jeudi contiennent des recommandations datées de 2008 sur l'Afghanistan et le Pakistan, adressées à la commission du renseignement du Sénat américain ainsi que des contacts (adresses emails, comptes de messagerie instantanée) de M. Brennan.
Donillon et Rice
Ces contacts semblent à première vue être des universitaires, des experts du secteur privé en matière de défense et de renseignements, des amis et des membres de sa famille, et d'au moins un journaliste. Quelques-uns sont des adresses gouvernementales, notamment des responsables du ministère de la défense, du ministère de la sécurité intérieure ou encore de l'armée de l'air.
D'autres sont des personnages de haut rang comme l'ancien conseiller à la sécurité nationale Tom Donillon, ou l'actuelle conseillère à la sécurité nationale Susan Rice.
WikiLeaks avait publié mercredi six documents, dont les adresses et numéros de téléphone de la famille Brennan. Dans la foulée, la CIA avait dénoncé 'le piratage', un délit' réalisé avec des 'intentions malveillantes'.
Cette publication survient quelques jours après qu'un pirate informatique se présentant comme un adolescent américain a affirmé au tabloïd New York Post avoir pénétré dans la boîte email personnelle de M. Brennan. WikiLeaks n'a pas indiqué la source des documents publiés.
/ATS