Les violences ont continué sur 'un certain nombre' de sites en Syrie mais ont été 'contenues', a dit jeudi à Genève l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura. Sur le terrain humanitaire, un système simplifié doit diminuer le délai pour les autorisations de convois.
'En général, la trêve tient', a souligné devant la presse M. de Mistura, au sixième jour de la cessation des hostilités. Les violences ont largement diminué. Elles restent présentes dans des villes comme Hama, Homs, Damas, Lattaquié. Mais elles ont été 'contenues'.
'Nous devons faire en sorte que ce soit le cas', a aussi dit M. de Mistura après une réunion de la cellule sur l'aide humanitaire en Syrie. Les Etats-Unis et la Russie s'assurent avec l'ONU d'identifier des situations négatives qui pourraient 'ébranler la confiance syrienne dans le processus'.
Quelque 115'000 personnes
La trêve et l'accès humanitaire 'sont extrêmement importants' pour faciliter la crédibilité des discussions indirectes dès mercredi prochain à Genève. Comme lors des premières rencontres il y a quelques semaines, elles doivent reprendre par des réunions préparatoires avec les parties.
Sur l'aide humanitaire, la cellule estime que la cessation des hostilités constitue une 'grande' avancée. Certains membres du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS) contactent le gouvernement syrien et les groupes armés de l'opposition entre deux réunions 'pour résoudre des problèmes pour nous', a souligné le conseiller spécial de M. de Mistura, l'ancien chef des affaires humanitaires de l'ONU Jan Egeland.
Au total, 236 camions ont apporté une assistance à quelque 115'000 personnes en trois semaines. Des villes assiégées ont reçu à plusieurs reprises des convois, comme Mouadamiyeh où quelques-uns sont arrivés mercredi.
Mécanisme prévu
Un nouveau système d'interaction avec le gouvernement syrien doit permettre de réduire le délai pour obtenir des autorisations de plusieurs mois à moins de deux semaines, a dit M. Egeland. D'ici la fin de la semaine, il souhaite des convois pour trois ou quatre sites assiégés. Une dizaine de villes auront alors reçu de l'assistance en trois semaines.
En revanche, l'aide prévue par avion sur Deir Ezzor, assiégé par l'Etat islamique (EI), doit encore être préparée, peut-être pendant plusieurs semaines, après un échec récemment. 'Il n'y a jamais eu de largage continu à si haute altitude', aussi selon M. Egeland.
La cellule souhaite par ailleurs pouvoir lancer des évacuations humanitaires en cas de besoin et acheminer davantage d'aide dans la province de Ghouta orientale.
/ATS