L'UDC et le PBD pas d'accord sur la Prévoyance vieillesse 2020

L'UDC rejette la Prévoyance vieillesse 2020, soumise au vote le 24 septembre. Le PBD soutient ...
L'UDC et le PBD pas d'accord sur la Prévoyance vieillesse 2020

L'UDC et le PBD pas d'accord sur la Prévoyance vieillesse 2020

Photo: Keystone

L'UDC rejette la Prévoyance vieillesse 2020, soumise au vote le 24 septembre. Le PBD soutient lui clairement cette réforme, compromis suisse 'typique et indispensable', qui pourrait mettre un terme à un blocage de plus de 20 ans.

Le conseiller national zougois Thomas Aeschi, vice-président de l'UDC, a pointé 'l'attaque perfide de la gauche' sur les retraites. Avec cette proposition, qui reçoit 'le soutien complaisant d'un PDC désormais soit-disant 'social'', les gens vont être lentement dépossédés de leur 2e pilier, a-t-il souligné devant les délégués UDC réunis à Thoune.

L'objectif à long terme de la gauche et des syndicats, c'est 'une prévoyance vieillesse étatisée à 100%', selon M. Aeschi. L'Argovienne Karin Bertschi lui a emboîté le pas en plaignant les jeunes, qui vont devoir payer l'addition: 'il faut une solution qui soit pour eux aussi financièrement supportable à long terme.'

Le conseiller national socialiste Corrado Pardini (BE) était le seul dans la salle à soutenir la réforme des retraites. Il a assuré en vain qu'il s'agissait d'un 'très bon compromis suisse', pour lequel tous les camps politiques ont dû avaler des couleuvres.

L'un des délégués a suggéré de proposer la liberté de vote pour montrer qu'il fallait élaborer un meilleur projet. Toutefois, personne ne l'a suivi sur ce terrain.

PBD: 'oui' à la réforme AVS

Réuni à Lucerne pour son assemblée des délégués, le parti bourgeois-démocratique suisse (PBD) recommande clairement l'adoption de la réforme des rentes 2020. Pour le conseiller national Lorenz Hess, cette réforme, compromis suisse 'typique et indispensable', pourrait mettre un terme à un blocage de plus de 20 ans.

La position des femmes et des personnes travaillant à temps partiel en serait nettement améliorée, et le taux de conversion du 2e pilier serait enfin ajusté à la réalité. Selon lui, cette réforme est une première étape importante, et d'autres suivront nécessairement.

Sécurité alimentaire: UDC et PBD oui

Les délégués de l'UDC ont dit 'oui' samedi par 208 voix contre 144 à l'arrêté fédéral sur la sécurité alimentaire, aussi soumis au vote populaire le 24 septembre. Un vif débat a précédé le vote.

Certains sont allés jusqu'à critiquer la manière 'non démocratique' des instances dirigeantes, qui n'ont mis qu'un seul orateur en faveur du 'oui' à l'agenda du jour, soit le conseiller national Jean-Pierre Grin (VD). Lors du débat, ce sont donc surtout les adversaires de l'objet qui ont pris la parole.

Ces derniers ont dit craindre que les 'relations commerciales transfrontalières' mentionnées dans l'article constitutionnel ne soient interprétées à terme comme un passe-droit pour un libre-échange intensif avec l'Union européenne (UE). L'Union suisse des paysans a aussi fait l'objet de vives critiques pour avoir retiré son initiative au profit d'un contre-projet 'très mou'.

Les représentants des paysans ne se sont pas laissé faire. L'initiative n'a pas été retirée à la légère, a martelé Hansjörg Walter (TG), ancien président de l'organisation. Ce texte 'n'aurait eu aucune chance', a-t-il assuré. Et d'ajouter qu'ancrer le concept de sécurité alimentaire dans la Constitution mènera à un renforcement de la production des paysans suisses.

De leur côté, les délégués du PBD ont aussi clairement recommandé de voter 'oui' à l’arrêté fédéral sur la sécurité alimentaire. Le conseiller national Duri Campell a cité plusieurs arguments en sa faveur comme une meilleure protection des terres cultivables, une production adaptée aux conditions locales et une meilleure utilisation des ressources naturelles.

/ATS
 

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