Johann Schneider-Ammann défend les bilatérales dans l'antre UDC

Les bilatérales font prospérer la Suisse, a rappelé vendredi soir Johann Schneider-Ammann devant ...
Johann Schneider-Ammann défend les bilatérales dans l'antre UDC

Johann Schneider-Ammann défend les bilatérales dans l'antre UDC

Photo: Keystone

Les bilatérales font prospérer la Suisse, a rappelé vendredi soir Johann Schneider-Ammann devant l'UDC zurichoise lors de la fête de l'Albisgüetli. Pour le président de la Confédération, une Suisse ouverte n'est pas en contradiction avec sa souveraineté.

La Suisse comme pays d'exportation, des places économiques qui dépendent de main-d'oeuvre étrangère hautement qualifiée, des projets de recherche de niveau international: le ministre de l'économie, en visite à Bruxelles le même jour, s'est attaché à démontrer l'importance de l'ouverture de la Suisse. Il s'exprimait devant quelque 1240 invités et partisans de l'UDC présents sur les hauts de Zurich.

'Souveraineté et ouverture ne sont pas contradictoires', a souligné le conseiller fédéral. 'Une place de travail sur trois dépend de nos relations avec l'UE.'

Peu auparavant, dans son traditionnel discours de l'Albisgüetli, qui a duré cette année plus d'une heure, le stratège de l'UDC a accusé le Conseil fédéral de vouloir signer 'un accord colonial' avec Bruxelles. 'Notre indépendance est déjà massivement menacée', a-t-il averti.

Initiative contraire à l'Etat de droit

Au sujet de l'initiative de mise en oeuvre pour le renvoi des étrangers criminels, le ministre de l'économie a rappelé, sous les huées du public, que le Conseil fédéral s'y oppose. 'Notre société ne se base pas seulement sur des lois claires et leur application stricte mais aussi sur l'Etat de droit et le principe de proportionnalité'.

Le tribun de l'UDC s'est pour sa part insurgé contre les étrangers criminels et le non-respect de l'initiative pour leur renvoi, approuvée par le peuple en 2010. Vu les statistiques, selon lesquelles la plus grande partie des crimes est commise par des étrangers, le renvoi automatique est nécessaire, a-t-il affirmé.

Protéger les réfugiés menacés, renvoyer les autres

Un des défis qui attend la Suisse est l'afflux de réfugiés. 'Il faut appliquer une politique qui respecte notre tradition humanitaire tout en tenant compte des possibilités restreintes de notre petit pays', a déclaré M. Schneider-Ammann.

'Nous protégeons les réfugiés menacés de mort. Les personnes que la loi oblige à partir doivent être renvoyées rapidement'. Et celles qui restent doivent respecter nos règles, poursuit le ministre.

'Des événements comme ceux de Cologne ne doivent pas se produire en Suisse'. Des déclarations qui ont récolté les applaudissements des partisans de l'UDC.

Protéger les frontières

Dans son discours, Christoph Blocher a lui critiqué la gestion de la crise migratoire. 'Depuis peu, on ne dit plus 'illégaux' mais 'réfugiés', a-t-il remarqué. Mais ceux qui sont effectivement en danger de mort ne représentent selon lui qu'un petit pourcentage des 40'000 arrivés. Les autres sont des migrants économiques.

Il est donc nécessaire de protéger nos frontières, a appelé l'ancien conseiller national. Certains pays européens ont commencé à le faire.

Vers une dictature en Suisse

Par ailleurs, le vice-président démissionnaire de l'UDC suisse s'en est une nouvelle fois pris non seulement aux juges étrangers mais aussi aux juges fédéraux, qu'il accuse de se soumettre à la volonté européenne avant de respecter la volonté du peuple suisse. Selon lui, ils devraient prêter serment devant l'assemblée fédérale au même titre que les conseillers fédéraux, les députés ou encore les généraux en cas de guerre.

Pour M. Blocher, la Suisse pourrait bien se trouver en voie de devenir une dictature. A tous les niveaux, on essaie de contourner la volonté populaire. Mais la Constitution est claire, la plus haute instance est le peuple, a-t-il martelé.

/ATS


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